Sénat : la délégation Outre-mer mobilisée sur l’accès au sport des personnes en situation de handicap
Dans le cadre de son rapport d'information sur la politique du handicap, la délégation sénatoriale aux Outre-mer s’est penchée ce mardi (8 avril) sur l'accès au sport. Une table ronde a permis d'aborder les freins, les leviers et les évolutions observées dans les territoires ultramarins.

Lors d’une table ronde organisée, ce mardi 8 avril par la délégation Outre-mer au Sénat, c’est la question du sport qui a été abordée. Entre les difficultés pour la pratique, la connaissance des dispositifs et la formation des encadrants, de nombreux sujets ont été évoqués.
Des inégalités persistantes
L’inclusion par le sport progresse, mais les disparités territoriales restent fortes, notamment en Outre-mer. C’est ce qu’a rappelé Cédrick Plaideur, membre élu du comité directeur de la Fédération française du sport adapté, en ouverture de la table ronde organisée par la délégation Outre-mer du Sénat.
La stratégie sport et handicap menée par le gouvernement avant les Jeux olympiques et paralympiques a connu des retombées plutôt positives dans nos territoires d’Outre-mer. En allant au contact de la population, nous relevons une meilleure connaissance du handisport, du sport adapté, du parasport. Les JOP ont été un événement marquant en Outre-mer. Un bel exemple d’événement inclusif. On souligne une augmentation notable des demandes d’affiliation dans les mois qui ont suivi.
Le mouvement du sport adapté, encore récent dans son organisation, commence donc à trouver un écho dans les départements et régions d’Outre-mer, même si les moyens restent insuffisants pour répondre à toutes les demandes.
Mobilité et accessibilité réduite
Du côté des freins majeurs à la pratique, le manque d’accessibilité reste un sujet central. Pour Gaël Rivière, président de la Fédération française handisport, la question des transports est essentielle.
Le fait est que, pour les personnes en situation de handicap, les solutions de transport en commun sont souvent le seul moyen de mobilité. Et bien, quand on fait le choix politique de s’orienter vers une solution qui n’est pas des transports collectifs, on doit par ailleurs, je crois, compenser cette situation d’inaccessibilité qu’on a contribué à créer ou qu’on n’a pas réduite, à tout le monde.
Il pointe également les problèmes d’accès aux infrastructures et les coûts liés au déplacement aérien pour participer aux compétitions.
La table ronde a aussi mis en lumière la formation des acteurs du sport et de la santé. L'encadrement des personnes en situation de handicap ne peut se faire sans un personnel formé, sensibilisé et compétent. La délégation sénatoriale poursuit ses travaux pour formuler des recommandations concrètes dans son futur rapport, attendu dans les prochains mois.