Des "conséquences désastreuses" si le budget Outre-mer est en baisse
Les "lettres plafonds", soit le montant maximum alloué à chaque ministère, envoyées il y a quelques semaines, feraient état pour les Outre-mer de -4% de crédits en 2025.
Alors que de nouvelles mesures d'économies ont été décidées par le gouvernement démissionnaire, le député Christian Baptiste s'est fait l'écho des inquiétudes concernant un budget des Outre-mer en baisse, lors de l'audition des ministres de l'Economie et des Comptes publics, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ce lundi, en commission des finances.
"J'alerte très solennellement sur les risques que ferait courir une telle diminution pour nos territoires ultramarins qui sont aujourd'hui dans des situations de vives tensions", a ainsi déclaré l'élu de Guadeloupe. "Nos territoires ont besoin de rattrapage économique et social, a-t-il ajouté, diminuer les ressources serait un abandon définitif avec des conséquences désastreuses et potentiellement incontrôlables".
Restrictions budgétaires
En réponse, le ministre démissionnaire en charge des Comptes publics, Thomas Cazenave, a rappelé qu'avec un nouveau gouvernement à venir, rien n'était définitif mais que oui, il fallait faire des économies. "Les lettres plafonds envoyées par Gabriel Attal sont nécessairement entre les mains du nouveau Premier ministre qui peut décider de les garder, de les modifier donc il est difficile de commenter", a expliqué le ministre démissionnaire.
Thomas Cazenave a ensuite défendu la nécessité de restrictions budgétaires. "Je ne vois pas comment on arrivera collectivement à faire des économies sans que ça et là, en fonction de réalités géographiques, d'appétences sectorielles parlementaires, on n'arrive pas à aller beaucoup plus loin dans l'exercice", a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "Moi je vous alerte sur la nécessité qu'il va falloir doter quand même le pays d'un budget avant la fin de l'année et un budget qui nécessairement devra porter des économies".
Le projet de loi de finances doit normalement être déposé au plus tard le 1er octobre au Parlement.