Citibank quitte Haïti, un mauvais signal pour le pays
Citibank quitte Haïti. C’était la dernière banque internationale encore présente sur place. C’est un mauvais signal pour le pays sur le plan international selon un professeur d’économie de l’université d’Haïti.
C'est la diminution de l'activité internationale qui pousse la Citibank à quitter Haïti et selon le communiqué de l'institution, c'est également une baisse de la demande de services des clients.
Il faut dire qu'avec les années, la crise économique et sécuritaire du pays n'arrange pas la situation et met à mal le secteur financier.
C'est une question de rentabilité pour les établissements bancaires dans ce contexte et prêter de l'argent aux entreprises ou aux particuliers est devenu risqué.
Des rumeurs de faillites bancaires
C'est surtout un mauvais signal pour Haïti sur le plan international, selon Enomy Germain, professeur d'économie à l'université d'Haïti. « C'est un pays qui a des difficultés inhérentes et qui n'arrive pas à maintenir les investissements en son sein », précise-t-il.
Et d'ajouter, « il y a des rumeurs de faillites bancaires et quand une banque laisse le pays cela laisse croire que les rumeurs sont fondées ».
Le professeur d'économie tient à rappeler que ce départ ne bouversera pas le quotidien des Haïtiens. Citibank étant la septième des huit banques commerciales. C'est une banque ayant servi exclusivement à des entreprises.
Toutefois, en quelques mois, c'est le deuxième établissement qui se retire du marché haïtien, après Finca, spécialisé dans les microcrédits en février dernier, ayant résilié son contrat avec la Banque de la République d'Haïti après 35 ans dans le pays.