Mobilisation à Paris contre le non-lieu dans l’affaire de l’empoisonnement au chlordécone

Par 15/01/2023 - 11:44

Ce samedi 14 janvier, c’est à Paris que des manifestants se sont rassemblés pour manifester leur mécontentement suite à la décision du non-lieu par le Parquet de Paris dans l’affaire de l’empoisonnement au chlordécone.

    Mobilisation à Paris contre le non-lieu dans l’affaire de l’empoisonnement au chlordécone
Photos : Julien Sartre

Ils s’étaient donné rendez-vous à Nation à Paris sur les réseaux sociaux. Quelques dizaines de citoyens ont fait le déplacement, certains mêmes depuis des villes de province comme Lyon, afin de protester contre la décision de non-lieu dans le scandale du chlordécone.

Réunis sous une pluie froide et équipés de banderoles dénonçant l'empoisonnement et le déni de justice, les prises de parole se sont succédé afin d'appeler à la tenue d'un procès et à l'indemnisation des victimes.

Une différence de traitement pour les Antilles

Paco, militant anti-chlordécone de région parisienne, est l'un des organisateurs de la manifestation. Il dénonce « une justice coloniale » et s'indigne que dans cette affaire la justice française n'ait pas le même traitement que lors de scandales sanitaires qui se sont déroulés dans l'Hexagone.

On est là pour dire qu’à un moment donné, il faut que la loi de la République puisse s'appliquer de la même manière, que l'on soit en Martinique ou en France métropolitaine. Je dis cela parce que tout simplement je me souviens du procès de l'amiante et pléthore d'autres situations où la justice a été rendue aux victimes parce qu'il y a eu un procès avec condamnation et indemnisation. Pourquoi, dans le cas du chlordécone, on nous impose ce non-lieu ?

Pour Paco, cette décision révèle le mépris réservé aux citoyens antillais.

non lieu Paris

Pour moi, c'est d'abord du mépris et un crachat. J'emploie bien le mot crachat jeté à la face à la face des Martiniquais et des Guadeloupéens, parce que je suis sûr que si c'était en Corse, on n'aurait pas eu cette même décision de justice et les pollueurs auraient été appelés à contribuer à réparer financièrement et matériellement la pollution qu'ils ont causée.

Parmi les manifestants, des députés de la Nupes tels que Mathilde Panot et Thomas Portes étaient présents pour « exiger justice et réparation ».


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