Le Secours Catholique alerte sur la situation en Guyane, à la veille de la COP 30
Sécheresses, inondations, isolement : le Secours Catholique dénonce l’aggravation des inégalités climatiques en Guyane. L’association a présenté son étude "Climat et Pauvreté" le 31 juillet à Cayenne, à l’approche de la COP 30.
Réunis en conférence de presse à Cayenne, les responsables du Secours Catholique ont mis en lumière les effets concrets du dérèglement climatique sur les populations les plus précaires de Guyane, notamment dans les communes isolées de l’intérieur.
Aux côtés de Didier Duriez, président national, Marie-Josée Lalsie, présidente locale, a insisté sur l’urgence d’un changement de cap en matière de prévention et de solidarité :
Dans le cadre de la COP 30, le Secours Catholique a lancé une étude dès janvier 2025 concernant le climat pauvreté. Mais le Secours Catholique Guyane est sur ce dossier depuis quatre ans, parce que l'impact qu'il y a sur les habitants de l'intérieur n'est pas toujours pris en charge. Et nous vivons cette pauvreté.
Camopi, symbole d’un territoire oublié
L’étude "Climat et Pauvreté" repose sur des témoignages recueillis dans la commune de Camopi, située dans l’Est guyanais. Un territoire particulièrement vulnérable, selon Marie-Josée Lalsie :
C'est ainsi que nous avons choisi Camopi parce qu'à l'extérieur, vous connaissez l'Est, enclavé en temps de grosses marées parce qu'il y a de l'inondation, en temps de sécheresse, forte sécheresse, impossible d'y aller, pas suffisamment d'eau. Donc Camopi était le lieu idéal. Comme nous travaillons avec les peuples autochtones, notre étude est restée sur des habitants qui parlent de leur vécu. Et en concret, nous accompagnons les familles.
Le Secours Catholique entend bien porter la voix des Guyanais les plus touchés par le climat au plus haut niveau. Une délégation de l’organisation se rendra à la COP 30 à Belém, au Brésil, en novembre prochain.
À ECOUTER Le reportage de Arnaud Behary








