A Basse-Terre, la CGSS met à l’honneur les agricultrices guadeloupéennes au fort Delgrès
La CGSS a mis à l’honneur, ce jeudi (4 décembre), au fort Delgrès les femmes agricultrices de Guadeloupe, qui représentent 23 % des exploitants. L’événement a mis en avant leur rôle central dans l’agriculture locale et leur créativité pour construire l’avenir du secteur.
Une manifestation autour de la place de la femme dans l'agriculture guadeloupéenne était organisée, ce jeudi (4 décembre, au fort Delgrès, à Basse-Terre, à l'initiative de la Caisse Générale de Sécurité Sociale.
En Guadeloupe, 1 500 femmes sont concernées, qui représentent 23 % des exploitants agricoles.
La CGSS a souhaité les mettre à l’honneur et souligner le rôle capital qu'elles jouent pour le développement de l'agriculture locale et les enjeux qu'elles défendent pour son avenir.
« L’idée, c’est de les valoriser »
Pierre Hamidouche, directeur du régime agricole à la CGSS, explique l’objectif de cette manifestation.
A la Caisse générale de Sécurité sociale, nous avons une direction dédiée au régime agricole et on a pu constater qu'aujourd'hui plus de 23 % des chefs d'exploitation sont des femmes en Guadeloupe. On constate également que ces femmes, dans la discrétion, prennent une part considérable et essentielle dans la vie agricole de notre territoire, au sein de nos exploitations dans le monde agricole. C'était l'occasion d’élaborer une action attentionnée, dédiée aux femmes agricultrices. L'idée est de valoriser ces femmes et c'est la raison pour laquelle on a intitulé cette action Agricultrice, mais femmes avant tout. Il y une croissance du nombre de femmes agricultrices, de cheffes d'exploitation agricole.
Pour Pierre Hamidouche, « il faut s’appuyer sur la créativité, la réflexion et la résilience de nos femmes agricultrices pour construire l’agriculture de demain ».
« Reconnues et respectées »
Parmi les nombreuses cheffes d'exploitation présentes ce jeudi, Victoire Violanes. Elle est dans l'agriculture depuis 30 ans. Elle cultive la canne, produit du melon et a aussi une activité de maraîchage dans le Nord Grande-Terre, où elle est implantée.
Elle explique que la diversification est obligatoire pour subsister.
On ne peut pas rester sur une seule culture qui commence à souffrir. On est obligé de se diversifier pour pouvoir subsister. Je suis cheffe d'entreprise et j'ai des salariés. Mes enfants ont tous ont suivi des études et une carrière agricole. Le premier est déjà installé et les deux autres, ils prendront la relève.
La femme a toute sa place en agriculture. On est reconnues et respectées, nous sommes plus fortes que les hommes.
« Il faut s’accrocher tous les jours »
Sarah Gobert, elle, est basée dans le Nord Basse-Terre et le Nord Grande-Terre. Elle cultive des plantes médicinales et aromatiques. Elle aussi livre son témoignage.
Mon père était agriculteur dans la banane à Goyave. Moi, j'ai fait des études en chimie, j'adore les sciences. J’ai travaillé au Canada. Quand je suis revenue ici je voulais créer mon entreprise. En 2021, j’ai créé mon exploitation agricole de plantes médicinales et aromatiques. Ça tourne, mais on a des difficultés. Il faut s'accrocher tous les jours. Une femme agricultrice, il faut qu'elle prouve encore plus qu'elle a sa place qu'un homme. J'ai gagné un concours en 2021 de la Région Guadeloupe, qui me soutient dans mon projet, ainsi que la Chambre d'agriculture. Franchement, depuis ce concours, je suis encadrée. J'ai ma famille, mon père, ma mère, j'ai un petit garçon de 4 ans. Et toutes ces personnes m'encouragent tous les jours.
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