Les laboratoires de biologie médicale en grève à compter de ce mardi
A compter de ce mardi, les laboratoires d'analyses biologiques seront en grève sur l’ensemble du territoire français. Un mouvement national pour protester contre un plan d'économies demandé dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Un mouvement de grève qui devrait rencontrer un certain écho car en septembre une grève partielle avait déjà été suivie par 95% des biologistes.
Le choix des dates n’est pas anodin. Les biologistes ont choisi de baisser les rideaux alors que se discute depuis ce lundi à l'Assemblée nationale le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020. Un texte qui va leur imposer 170 millions d'euros d'économies.
Il s’agit donc d’une ultime action pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une aberration du système.
En effet, les biologistes accusent l’Assurance Maladie de faire pression pour baisser les coûts en exigeant d’eux qu’ils travaillent autant, pour moins cher.
A l’origine l’Assurance Maladie estimait l’économie à hauteur de 180 millions d’euros. Une estimation abaissée à 170 millions d'euros d'économies après une première réunion en septembre. C’est près de deux fois plus qu'en 2019 où on exigeait des laboratoires de biologie médicale, une économie de 95 millions d'euros.
Des répercussions pour les patients
Selon les syndicats, ces baisses de financement ont jusque là, toujours été "compensées partiellement par la hausse de la productivité et la restructuration" des laboratoires. Mais ils redoutent que cette situation ait des répercussions pour les patients.
Selon eux, beaucoup de sites risquent de mettre la clé sous la porte. Moins de site pour prendre en charge la demande signifie donc des délais plus longs pour les résultats d’examens. Les biologistes rappellent donc que leur secteur concourt à plus de 70% des diagnostics médicaux.
Ce mardi, de nombreux établissements devraient afficher portes closes. Un coup dur pour tous ceux qui devaient effectuer des examens. Les urgences devraient être assurées.
