Max Dubois "n'a pas su s'intégrer" estime Jean-François Carenco
Auditionné par les députés, le ministre délégué aux Outre-mer est revenu sur le départ de Max Dubois de son cabinet.
Dans le cadre des auditions sur le coût de la vie dans les collectivités d'Outre-Mer, le ministre délégué Jean-François Carenco a été interrogé ce mercredi par les députés.
L'occasion pour lui de s'exprimer enfin sur une polémique née en début d'année, à la suite de la fin de mission signifiée à Max Dubois, l'un des membres à l'époque de son cabinet.
"Monsieur Dubois, je n'ai aucune animosité envers lui, ne sait pas ce qu'est un travail de cabinet", a asséné le ministre.
Le consultant s'était épanché dans les médias, affirmant avoir été victime de lobbys, notamment bananiers, sur fond de redistribution des aides européennes.
Pour le locataire de la rue Oudinot, il n'en serait rien. Jean-François Carenco a insisté sur des soucis relationnels. "Un cabinet ministériel, ça a ses avantages et ses inconvénients, mais une des règles, c'est qu'on est solidaire de ses collègues", a-t-il dit à la représentation nationale.
Transparence
Le ministe a aussi évoqué des difficultés avec les activités professionnels du conseiller qui est resté à peine 6 mois à ses côtés. "La deuxième règle, c'est qu'il faut que ses activités de cabinet soient compatibles et déclarées compatibles par l'autorité de la HA TVP. Je ne suis pas sûr, puisqu'il ne m'a pas montré, malgré ma demande, ce document, que ça soit le cas", a confié Jean-François Carenco.
"Moi, je ne sais pas aller chanter l'opéra et je ne me propose pas de le faire. Il faut être dans une équipe. Il n'a pas su s'intégrer à cette équipe. C'est aussi simple que ça", a conclu le ministre.
Voyage polémique en Martinique
C'est peu de temps après un passage en Martinique que Max Dubois avait été évincé. Alors qu'une visite était prévue auprès de planteurs à Banamart, le conseiller avait organisé un rendez-vous avec d'autres planteurs.
Cette initiative solitaire avait irrité les services de l'Etat sur le territoire.
Après son départ du ministère, Max Dubois avait dénoncé la proximité entre son ministre de tutelle et des grands groupes comme GBH ou CMA-CGM.
