Manuel Valls a débuté sa visite aux Antilles à Saint-Martin
Le ministre d'Etat chargé des Outre-mer est arrivé comme prévu hier après-midi à l'aéroport international Princess Juliana. Dès le début de sa visite marathon aux Antilles françaises, il a rappelé ses priorités.

Manuel Valls est arrivé vendredi à Saint-Martin, petite collectivité des Antilles, pour son premier déplacement dans la région en tant que ministre des Outre-mer, précisant que "vie chère et sécurité seront les priorités" de cette visite.
Dans la partie française de cette île franco-néerlandaise, le ministre s'est rendu sur le chantier de la cité administrative en construction, qui doit remplacer celle détruite par l'ouragan Irma en 2017.
Il en a profité pour rappeler les nouvelles responsabilités de la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, administration de plein exercice depuis janvier, les services de l'Etat dans les deux "îles du Nord" dépendant précédemment de ceux de Guadeloupe.
"Grâce à l'autonomie du préfet et à ses pouvoirs élargis, la prise de décision sera plus rapide et plus en phase avec les attentes de la population, des élus et du monde économique", a estimé Manuel Valls lors d'une première allocution.
Aggravation de la délinquance
Le ministre devait ensuite visiter le chantier d'un collège, la caserne du nouveau service territorial d'incendie et de secours et rencontrer les gendarmes de Saint-Martin, alors que cette collectivité française d'un peu plus de 30.000 habitants a été touchée en début d'année par une aggravation préoccupante de la délinquance.
En 2024 déjà, 123 vols avec arme avaient été recensés sur l'île - territoires néerlandais et français réunis - par les autorités, soit le double de 2023.
Après Saint-Martin vendredi, Manuel Valls se rend à Saint-Barthélemy samedi, en Guadeloupe de samedi à lundi, puis en Martinique de lundi à mercredi.
"Face aux défis multiples rencontrés dans les Antilles, particulièrement celui de la vie chère, ce déplacement marque la détermination du ministre d'État à entendre et à agir face aux préoccupations concrètes dans chacun de ces territoires", avait indiqué le ministère en amont du déplacement.
La Martinique a été le théâtre, à l'automne 2024, d'une vaste mobilisation émaillée d'émeutes contre la cherté de la vie, alors que les prix des produits alimentaires y dépassent souvent de 40% ceux de l'Hexagone.
Face à ces tensions, le Sénat a adopté la semaine dernière plusieurs mesures visant à renforcer la concurrence et à lutter contre l'opacité des prix dans les territoires ultramarins.