La Guyane fait un pas de plus vers son autonomie
5 ans après la signature des Accords de Guyane, ce congrès vient concrétiser l'une des revendications du mouvement social de 2017.
Le congrès des élus, réuni ce weekend-end à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), a acté la démarche pour engager l’amélioration statutaire souhaitée par le Président Gabriel Serville et la quasi-totalité de la classe politique locale.
Pendant 4 heures, les 40 élus présents (collectivités, parlementaires et les maires de Cayenne et de Saint-Laurent du Maroni), ont échangé sur la méthode. Une consultation populaire sur la loi organique, qui actera l’évolution statutaire, a ainsi été choisie.
Un compromis selon les principaux intéressés, qui permet aux élus de sortir avec un accord, et surtout de porter d’une voix unifiée cette réforme qui devrait permettre à la Guyane de s’engager sur la voie de l’autonomie. Soit une véritable avancée selon Gabriel Serville :
Je suis satisfait de la façon dont les choses se sont passées et du résultat obtenu, même si je considère qu'on aurait pu aller beaucoup plus vite. Cela étant dit, il est vrai qu'il fallait non seulement intégrer tous les élus, qui ont unanimement énoncé leur volonté de conduire la Guyane vers un statut de territoire autonome, mais aussi établir une méthode qui permette d'élaborer un cadre de discussion et de travail étroit avec le gouvernement, pour ne plus se voir opposer de fins de non-recevoir. Nous espérons donc que d'ici la fin de cette année 2022, nous aurons obtenu satisfaction.
L’ancien président de la CTG et chef du groupe d’opposition, Rodolphe Alexandre, a longtemps été accusé d’avoir fait traîner les choses. Le dernier congrès remonte en effet à deux ans et rien n’avait avancé depuis. Il fait néanmoins partie de ceux qui souhaitaient avoir recours à la voie référendaire et se montre donc lui aussi plutôt satisfait du résultat.
Avant d’avoir accès à la consultation populaire, le texte devra toutefois être discuté avec l’État, puis avec le Congrès qui ratifiera la réforme de la Constitution et permettra l’évolution statutaire.