Les offres de reprise de Aigle Azur sont examinées dont celle d'Air Caraïbe
La compagnie aérienne qui opérait des vols vers l'Afrique, l'Amérique du Sud, le proche Orient ou l'Europe de l'Est est en grande difficulté. Depuis le 6 septembre 2019, ses vols sont complètement à l'arrêt. Ce lundi, le tribunal de commerce d'Evry se penche sur le offres de reprise dont celles formulées par Air Caraïbes et Air France.
Le propriétaire d’Air Caraibes pourrait être fixé ce lundi sur son offre de reprise partielle de la compagnie Aigle Azur. Le tribunal de commerce d’Evry doit se pencher sur les projets déposés la semaine dernière après sa mise en redressement judiciaire de la compagnie aérienne.
Selon le secrétaire d’Etat aux transports, l’offre du groupe Dubreuil combinée à celle d’Air France tient la corde même si la mise en liquidation de la compagnie –donc sans reprise du personnel- n’est pas à exclure de la part du tribunal.
Tout est encore possible 10 jours après l’arrêt de l’activité d’Aigle Azur puisque 13 propositions de reprises ont été déposées la semaine dernière au tribunal qui examine ce lundi les dossiers. Toutefois, l'administrateur judiciaire avait jugé qu'aucune ne présentait suffisamment de garanties pour le personnel.
Une configuration qui pourrait pousser au rapprochement des offres d'Air Caraïbes et de celles d'Air France. Le propriétaire PDG du groupe Jean-Paul Dubreuil souhaitait récupérer une partie de l’activité long courrier : les deux avions (A330) , les personnels (106 salariés) et surtout les créneaux de décollages d’Aigle Azur vers le Brésil et le Mali.
Mais cette reprise partielle ne peut se faire que si et seulement si elle est complémentaire d’une autre offre qui reprendrait le reste de l’activité d’Aigle Azu. C'est le cas de celle d’Air France. La compagnie a proposé de reprendre l'activité moyen-courrier d'Aigle Azur (9 A320) sur l'Algérie, le Liban et le Portugal.
Pour Marc Rochet, vice-président du conseil d’administration d’Air Caraibes, il n'est en tout cas pas question d’intégrer cette activité aux deux compagnies du groupe. Il faudrait en créer une nouvelle filiale pour exploiter ces lignes long courrier.
À noter que la rumeur d'une offre conséquente d'Easy Jet a circulé durant le week-end.
Quoi qu'il en soit, l’examen des dossiers par le tribunal d’Evry a débuté à huis clos ce lundi. La décision du tribunal pourrait vraisemblablement être mise en délibérée.