Six artistes de Martinique et de Guadeloupe exposent en région parisienne

Six femmes artistes de Martinique et de Guadeloupe sont à l'honneur à l’occasion d’une exposition organisée en région parisienne.

Cette exposition, intitulée « Artistes Alchimistes : ce que recouvre l'or », est proposée par La Maison Gaston.

Elle est visible jusqu'à demain (mardi 8 juillet), à Artagon Pantin, lieu culturel et associatif de Seine-Saint-Denis.

Cette exposition met en commun des œuvres qui ont été inspirées par les conséquences de l'histoire coloniale, des traumatismes, des discriminations, des histoires familiales et a pour objectif de raconter l'histoire des Antilles autrement. Une table ronde était d’ailleurs organisée ce samedi (5 juillet), en marge de l'évènement.

« Aller de l’avant »

Une fois passé le rideau de photos pour entrer dans la salle d'exposition, les six artistes se dévoilent.

Alchimistes, parce que chacune à leur façon, leurs créations montrent des blessures, des difficultés, des questionnements surmontés et dépassés.

Mélissa Ruster, avec ses toiles dorées sur lesquelles apparaissent des symboles en relief, a cherché une reconnexion avec ses origines martiniquaises après le décès de son grand-père.

Il y a aussi des bijoux, des sculptures et puis les œuvres sur papier et les toiles de Karib, où l'encre de Chine, l'aquarelle et l'acrylique racontent les recherches de l'artiste.
Ma démarche artistique est basée sur la recherche et la compréhension de l'histoire caribéenne et de fait, la compréhension des mécanismes humains, des systèmes d'oppression et finalement de l'émancipation. Le but de la création, en tout cas pour moi, ce n'est pas seulement de dénoncer et de montrer, mais aussi d'aller de l'avant.

Le point commun : l’or

Le point commun de toutes les œuvres, au-delà de leurs finalités, est aussi l'or, présent dans chaque démarche artistique. Christelle Claireville, fondatrice de la Maison Gaston, qui a organisé l'exposition, nous en dit plus.

On voit dans leurs œuvres, à chaque fois, il y a cette teinte dorée qui revient, mais à chaque fois pour des raisons différentes. Je voulais montrer que ce n'est pas quelque chose de superficiel ou de purement technique. On est vraiment dans quelque chose de symbolique et d'émotionnel presque. L’or recouvre leurs blessures, leurs difficultés, mais aussi les processus de guérison qu'elles ont enclenchés.