12ème édition du Festival Prix de Court : 6 films primés, « Sèt Lam » de La Réunion grand vainqueur
Créé en 2010, le Festival Prix de Court 2025, qui met en lumière des courts-métrages originaux dans les territoires ultramarins, a remis ses prix hier soir (samedi 14 juin). Le court-métrage réunionnais « Sèt Lam », du réalisateur Vincent Fontano, remporte la compétition.
La 12e édition du festival, Prix de Court a tenu toutes ses promesses hier soir (samedi 14 juin), à Madiana, à Schoelcher.
Une centaine de personnes était conviée à assister au dévoilement du palmarès 2025.
Après une montée des marches sur tapis rouge, pendant environ deux heures, 6 prix ont été décernés dans 6 catégories.
« Sèt Lam » remporte le concours
C’est le court-métrage réunions « Sèt Lam », du réalisateur réunionnais Vincent Fontano, qui remporte le concours.
Dans cette œuvre de 2022, le réalisateur raconte la peur d’une petite fille tétanisée au milieu d’un rituel de transe. Elle craint de voir les siens se blesser ou disparaître.
Sa grand-mère lui raconte alors l’étrange histoire d’Edwardo, le premier des leurs à avoir vu sa mort et à l'avoir affrontée.
Cinq autres films ont été primés hier, dont le court-métrage « Les Mamans Antillaises » de l’influenceur martiniquais Willem, qui a obtenu deux prix, celui du public et de la meilleure bande originale. Il était, hier, sur un petit nuage.
Je suis hyper content d’avoir reçu le prix du public parce que ça prouve que le film l’a touché. Il y a beaucoup de messages importants que je souhaitais véhiculer à travers ce film. Et je suis ravi que le public ait pu les recevoir. Et le 2ème prix pour la chanson originale, je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été pris de court, si je peux me permettre. Je suis très content parce que, comme je l’ai expliqué sur scène, la musique, c’est ma première passion. Ça a été mon premier exutoire, ce qui m’a permis de sortir de mon cocon et de rencontrer le monde. Et de voir que la chanson est saluée ce soir, ça me remplit de joie.
Willem est revenu sur la genèse de son court métrage.
C’est vrai qu’on me connaît plutôt pour des petites capsules sur les réseaux sociaux. Les mamans antillaises, c’est le concept qui m’a fait naître sur les réseaux. J’avais envie de fêter le 10ème épisode. J’ai décidé de faire un court métrage, ce qui est un projet relativement ambitieux. Ingrid Saminadin m’a accompagné sur la production du film. Sans elle, je n’aurais pas réussi à venir à bout du tournage et de la production.
Teddy Albert, réalisateur guadeloupéen, reçoit le prix du Jeune public pour son court-métrage, « Lapierre d’an Ba So ».
Une autre réalisatrice guadeloupéenne, Lynda d’Alexis, reçoit le prix du meilleur espoir pour son court-métrage « Night Shift ».
Le prix international revient à Enzo Martinez, jeune réalisateur de l’Hexagone, pour son film « Une nuit particulière ».
Le palmarès
• Prix de court : « Sèt Lam », Vincent Fontano (La Réunion)
• Prix international : « Une Nuit Particulière », Enzo Martinez (France)
• Prix d’interprétation : « Kabri i manz salad », Nicolas Séry (La Réunion)
• Prix du public : « Les Mamans Antillaises » (Martinique)
• Prix du jeune public : « Lapierre d’an Ba So » (Guadeloupe)
• Meilleure bande originale : « Les Mamans Antillaises » (Martinique)
• Prix du meilleur espoir : « Night Shift » de Lynda D’Alexis (Guadeloupe).
« Des films extraordinaires »
Le réalisateur martiniquais Chris Macari a présidé le jury de cette douzième édition du Festival Prix de Court. Il dresse le bilan de cette édition et nous parle de ses projets.
Le bilan est phénoménal. Je suis trop content. Les films étaient extraordinaires. On a eu un choix diversifié. Tous les films étaient très différents et j'ai adoré présider le jury. J'étais accompagné de gens exceptionnels comme Alexandre, Emmanuel, Ingrid et Laurence. Franchement, le choix était un peu difficile, mais on y est arrivé et on est content de la sélection. Les Réunionnais sont venus en force, leur film était vraiment bien. Plein de thèmes sociaux étaient abordés.
Chris Macari a pour sa part un projet de court métrage en cours.
Je peux ne pas en dire trop, mais c'est un projet qui me tient à cœur parce qu’il va sensibiliser sur la prévention pour la drépanocytose. Je suis atteint de la drépanocytose et je vais raconter un peu mon histoire.
A noter que tous les films primés et sélectionnés sont encore visibles en salle, ce dimanche après-midi, à Madiana. Ils seront ensuite diffusés en télévision sur le réseau Première.
