Le harcèlement scolaire « c’est du 1er janvier au 31 décembre »

Par 09/11/2023 - 10:19

Ce jeudi 9 novembre marque la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Mais pour l’association « J’aime Jade, une étoile dans la nuit », une journée c’est trop peu pour aborder cette problématique.

    Le harcèlement scolaire « c’est du 1er janvier au 31 décembre »
Image d'illustration

Ce jeudi 9 novembre, c’est la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Le gouvernement a fait de cette problématique un enjeu national. À ce titre, le programme PHARE est désormais déployé dans tous les établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Ce programme repose notamment sur un réseau de référents académiques et d’élèves ambassadeurs. Il prévoit aussi, au sein des établissements, une équipe ressource de professeurs, de psychologues, d’infirmiers et de conseillers principaux d’éducation formés pour mettre en œuvre le protocole de prise en charge des situations de harcèlement.

À l’occasion de la journée de lutte contre le harcèlement, des actions de sensibilisation sont programmées dans les établissements en Martinique.

Depuis sa création en 2017, l’association J’aime Jade, une étoile dans la nuit s’implique dans la lutte contre le harcèlement scolaire. C’est la seule association du genre en Martinique agrée par l’Académie. Pour sa présidente, Maryse Jean-Marie, un tel sujet mérite plus qu’une journée nationale :

C'est dommage qu'on n'ait pas, comme la semaine bleue ou octobre rose, une plus longue période pour discuter du harcèlement. C'est simplement pour marquer la date de prise en compte par la loi d'août 2014 de la notion de harcèlement en délit. L'éducation nationale avait choisi ce mois de novembre après la rentrée. Aujourd'hui, nous voyons l'ampleur du harcèlement et du cyberharcèlement sur notre territoire et nous disons que ce n'est pas seulement un jour, ce n'est pas seulement un mois, mais c'est du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre.

Le rôle des réseaux sociaux

Un cyberharcèlement qui amplifie le phénomène :

L'utilisation des réseaux sociaux de TikTok, Instagram et j'en passe, où les jeunes pensent que c'est un jeu et que c'est leur planète, où les parents n'ont pas suffisamment de vigilance sur le contrôle parental de ces réseaux sociaux qui mettent à mal la santé mentale de nos jeunes. À l'époque où nous parlions de 700 000 cas déclarés, avec le cyberharcèlement, nous sommes à 1 200 000 cas.

En Martinique, 66 cas de harcèlement ont été signalés l’an dernier, selon les données du Rectorat.


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