Rodrigue Petitot reste en détention provisoire
La justice examinait ce lundi après-midi la nouvelle demande de remise en liberté introduite par les avocats du leader du RPPRAC. La première demande avait été rejetée le 13 décembre dernier. Rodrigue Petitot est actuellement en détention provisoire dans l'attente de son procès, prévu le 21 janvier, pour l'intrusion à la résidence préfectorale en marge d'une visite ministérielle , le 11 novembre dernier.
Rodrigue Petitot était donc de nouveau à la barre du tribunal judiciaire de Fort-de-France ce lundi après-midi, entouré de deux de ses avocats : Maître Max Bellemare et Maître Georges-Emmanuel Germany.
Les membres fondateurs du RPPRAC étaient présents dans l'assistance : Aude Goussard, Gwladys Roger et Mario Briand. La mère de Rodrigue Petitot et le fils de ce dernier ont aussi fait le déplacement.
Parmi les autres soutiens venus à l'audience : l'ancien conseiller municipal foyalais Steeve Moreau, le maire du Gros-Morne Gilbert Couturier ou encore Olivier-Marie Lucenay.
D'emblée, la présidente demande au prévenu s'il dispose de nouveaux éléments pour appuyer sa demande de remise en liberté, laquelle avait été rejetée par le même tribunal il y a quinze jours ( le 13 décembre).
Risque de réitération ?
Rodrigue Petitot argumente en contestant le risque de réitération, un des arguments mis en avant par la justice pour justifier le maintien en détention.
On me dit qu’il y a un risque de réitération. Oui, je ne m’arrêterai pas de me battre contre la vie chère. Tout démontre que je n’ai pas fait appel à la violence et avec toutes les jurisprudences qu’ont énoncé mes avocats. Je n’ai jamais eu l’idée de le faire et je ne comprends pas pourquoi je me trouve ici...J’ai toujours condamné les violences . Je n'ai jamais appelé à une quelconque forme de violence.On est en train d’instrumentaliser ce qui se passe pour diaboliser le mouvement
La représentante du parquet reste sur sa position : rejet de la demande de remise en liberté, en raison d'une possible réitération, au vu des faits antérieurs qui se sont produits
Les avocats de Rodrigue Petitot plaident à leur tour. Maître Bellemare argue :
On veut casser mon client car il parle bien, il s’exprime bien
Avant de lancer en direction des juges :
Mesdames, laissez votre marque à l’histoire et dites que Monsieur Petitot doit être placé sous contrôle judiciaire. Ça ne doit pas se régler comme ça, ça doit se régler autour d’une table, vous devez envoyer un message fort aux martiniquais !
Pour Max Bellemare, la réitération n’existe pas et cela ne doit pas être une base.
Maître Georges-Emmanuel Germany, l'autre avocat du "R" estime que le dossier de son client a été "saccagé". L'avocat se demande même "qu'est-ce qu'ils vont examiner le 21 janvier".
Maître Germany indique que "la Cour européenne des droits de l'homme a été saisie" sous la houlette du troisième avocat du leader du RPPRAC, Maître Eddy Arneton.
Maintien en détention
Des arguments qui n'auront pas convaincu le tribunal. Après un peu plus de deux heures d'audience, les juges ont rejeté la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Rodrigue Petitot passera donc le réveillon derrière les barreaux, dans l'attente de son procès le 21 janvier 2025.
A l'extérieur, les manifestants se sont progressivement amassé. Une clameur de protestation a résonné à l'annonce de cette nouvelle décision de justice, défavorable au "R".
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