Mobilisation de parents d’élèves au collège Georges Elisabeth de Rivière-Salée

Des parents d’élèves sont mobilisés ce matin (lundi 9 décembre), devant le collège Georges Elisabeth, à Rivière-Salée. L’établissement a été bloqué avec des palettes et des panneaux dénonçant « le mépris, l’autoritarisme et la répression ».

L’appel a été lancé par le « Collectif des parents bienveillants » et l'association UPEM (Union des Parents d’Élèves de la Martinique), comme l’explique une parente d’élèves.

Après deux ans de tentatives d'échanges et de recherches de solutions avec l'encadrement du collège, nous n'avons que des fins de non-recevoir. La principale du collège nous renvoie la responsabilité des dysfonctionnements à nous, parents et également aux élèves du collège. Aujourd'hui, nous disons Stop, il est temps que cela cesse. L'avenir de nos enfants qui est en jeu. Et aujourd'hui, nous souhaitons avoir des solutions et des réponses concrètes à de nombreux dysfonctionnements. Que ce soir au niveau de l'équipe éducative, en termes d'information et de communication via l'application Pronote mais aussi au niveau de la restauration scolaire, de la vie du collège, ne serait-ce que par rapport au règlement intérieur et le fait de pouvoir récupérer ces enfants qui soient externes ou demi-pensionnaires.... Nous avons fait un rapport de 4 pages et la liste n'est pas exhaustive.

Incompréhension du corps enseignant

Du côté de Marie-Claire Mirsa, la principale du collège, c’est l’incompréhension.

Je suis très surprise parce que nous avons déjà eu un premier échange avec les parents en présence de la Proviseure à la Vie Scolaire (PVS), Guylaine Honoré, qui représente la Réactrice. Nous devons effectivement leur envoyer une réponse. Nous attendons et ce matin, les parents ont décidé de bloquer. Donc c'est vraiment une surprise pour nous. C'est une surprise aussi pour les personnels, les professeurs, parce qu’on avait quand même mis en place des actions pour aujourd'hui. On a toujours été en discussions avec les parents. On a toujours apporté aux parents les informations qu'ils doivent avoir sur le fonctionnement de l'établissement. C'est vrai qu'on demande aux parents aussi de prendre leur part de coéducateur, parce qu'on se retrouve à gérer beaucoup d'incivilités, beaucoup de éléments qui perturbent effectivement le bon fonctionnement des cours. Donc, forcément, on est obligé aussi de faire appel aux parents dans le cadre de la coéducation.

Certains professeurs rencontrés sur place se disaient également assez gênés et surpris par la mobilisation de ce matin.

Je ne peux pas répondre pour tous les enseignants mais je sais qu'une grande partie des enseignants regrette cette situation parce que le collège était dans un état globalement serein par rapport à il y a quelques années. Nous avions des conditions de travail qui sont difficiles au collège Georges Elisabeth, des salles qui ne sont pas climatisées pour beaucoup, il fait très chaud, des préfabriqués dans lequel c'est difficile de travailler et des enfants, avec la génération d'aujourd'hui, qui sont difficiles. On avait réussi à récupérer un climat serein, avec moins de bagarre,s des élèves qui, globalement, essayaient de faire des efforts et là on tombe un peu du train de pomme avec des accusations sur les professeurs qui sont, à mon avis, sans fondement. Aucun délégué de parents n’a demandé à se réunir avec les professeurs pour en parler. Personnellement, cette situation me gêne profondément.