Sargasses, chlordécone, géothermie… la recherche est en marche à l’université des Antilles

Par 11/06/2024 - 19:17 • Mis à jour le 11/06/2024 - 19:33

Les 2èmes journées de la recherche, hier (lundi 10 juin) et ce mardi, ont été l’occasion de découvrir les projets majeurs portés par les enseignants chercheurs de l’université des Antilles, en Guadeloupe et en Martinique.

    Sargasses, chlordécone, géothermie… la recherche est en marche à l’université des Antilles
@Florence Treuil

Les 2èmes journées de la recherche se sont déroulées au campus de Schoelcher. En simultané, à l’université des Antilles en Martinique et en Guadeloupe, des enseignants chercheurs, des étudiants, des partenaires académiques, des financeurs locaux et des socioprofessionnels se sont réunis pendant deux jours, hier (lundi 10 juin) et ce mardi.

La corrosion des métaux par les sargasses, vivre avec le chlordécone ou encore l’énergie géothermale. Cette 2ème édition a permis de présenter 6 projets de recherche majeurs portés par les enseignants chercheurs des deux universités.

Echanger sur la méthodologie et les résultats de recherche

L’objectif : favoriser une dynamique d’échanges scientifique et valoriser la participation de l’université des Antilles à des projets nationaux et européens ambitieux.

Ces journées étaient l’occasion pour les chercheurs d’échanger sur la méthodologie et leurs résultats de recherche.

Cette année, une intervention de la CTM était prévue ce mardi matin. Christophe Roos, professeur des universités et vice-président de la commission recherche de la Martinique, en a dit plus.

Il s’agissait de présenter les axes forts qui sont soutenus par la collectivité avec pour principal objectif le développement du territoire. Il y a beaucoup de problématiques, que ce soit le traitement des déchets, l’aspect énergétique, la valorisation de la biodiversité…

Christophe Roos a présenté deux projets développés en Martinique, dont un qui visait à qualifier les vitesses de dégradation des matériaux liée à la biodégradation des sargasses.

On a eu des résultats qui sont très intéressants et qui montre que les vitesses de corrosion sont exceptionnellement élevées, beaucoup plus que dans n’importe quel pays du monde du fait de la libération de gaz très agressifs.

Journées de la recherche à l'université des Antilles

Un autre projet a pour objectif de faire la passerelle entre la connaissance scientifique et l’acceptation par la population de vivre avec ce fléau qu’est le chlordécone.

Un projet sur la géothermie, porté par la Guadeloupe, a également été présenté.

C’est un projet qui est terminé depuis trois ou quatre ans. Des travaux sur des phénomènes physiques qui apparaissent dans les échangeurs pour les eaux géothermales. De mémoire, ils avaient des résultats assez intéressants pour essayer d’optimiser ces échangeurs. C’est de la production d’énergie surtout portée en Guadeloupe et qui mériterait peut-être d’être développée en Martinique aussi.

Selon Christophe Roos, la recherche se porte bien aux Antilles, même si on partait de loin. Elle est aujourd’hui en bonne voie.

A ECOUTER Christophe Roos, professeur des universités et vice-président de la commission recherche de la Martinique

En matière de recherche, l’université des Antilles commence à être reconnue, que ce soit au niveau national et international, note Christophe Roos.

Le classement de Shanghai y contribue fortement, cela donne une visibilité. Nos territoires, du point de vue de la recherche sont, très enviés. Nous avons une biodiversité terrestre et marine qui est nettement plus importante que dans toute l’Europe entière. Par ailleurs, la Martinique est un territoire isolé d’un point de vue énergétique. On est obligé de développer une recherche originale sur un terrain qui est quand même relativement exceptionnel.

Journées de la recherche à l'université des Antilles

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