La timide revalorisation des indemnités des sapeurs-pompiers volontaires jugée insuffisante par rapport aux risques encourus
Il aura fallu deux années d’attente, pour que les indemnités horaires des sapeurs-pompiers volontaires soient revalorisées. Une hausse effective, mais jugée insuffisante par de nombreux acteurs du volontariat, au regard de l’engagement demandé et des risques encourus.
Désormais, un sapeur-pompier volontaire perçoit 8,71 euros de l’heure pour un grade de sapeur. L’indemnité passe à 9,35 euros pour un caporal, 10,55 euros pour un sous-officier, et atteint 13,11 euros pour un officier. Une évolution qui représente, selon les grades, quelques centimes d’augmentation par heure.
Cette revalorisation était attendue de longue date par les volontaires, qui constituent une part essentielle du modèle français de sécurité civile. Aux côtés des sapeurs-pompiers professionnels, ils assurent une large part des interventions sur le territoire, souvent dans des conditions similaires, avec parfois des responsabilités équivalentes, voire supérieures selon les missions.
Si certains saluent un « signal positif » adressé à la communauté des volontaires, d’autres soulignent un décalage entre l’annonce officielle et la réalité du terrain. Pour beaucoup, l’augmentation reste trop modeste pour répondre aux attentes légitimes nées de l’intensification des missions, de la multiplication des interventions et de la charge physique et mentale croissante.
Des missions nombreuses et exigeantes
Les sapeurs-pompiers volontaires font face à une augmentation continue des sollicitations : secours à personnes, incendies, accidents de la route, catastrophes naturelles.
Dans le même temps, leurs contraintes professionnelles et personnelles demeurent importantes, puisque le volontariat doit s’exercer en parallèle d’une activité principale.
Si l’engagement repose souvent sur la passion et le sens du devoir, la question de la reconnaissance financière devient de plus en plus prégnante, notamment dans un contexte d’inflation et de tension sur le pouvoir d’achat.
Des enjeux réels
Au-delà de la rémunération horaire, d’autres sujets restent au cœur des préoccupations, notamment celui de la retraite des sapeurs-pompiers volontaires. Une meilleure prise en compte de cet engagement dans le calcul des droits est régulièrement réclamée, afin de renforcer la fidélisation, la reconnaissance à long terme et l’attractivité du volontariat.
Car sans les volontaires, le modèle de sécurité civile français serait profondément fragilisé. Ils restent aujourd’hui indispensables à l’équilibre du dispositif de secours, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Si cette revalorisation ne suffit pas à combler le fossé qui s’est creusé au fil du temps entre l’engagement exigé et la reconnaissance accordée.








