Les femmes travaillent « gratuitement » à compter de ce 8 novembre

Par 08/11/2024 - 16:58 • Mis à jour le 08/11/2024 - 16:59

Depuis ce vendredi 8 novembre, les femmes travaillent « gratuitement ». C’est l’affirmation de la newsletter féministe « Les Glorieuses » concernant le monde du travail en France. Sur la base des statistiques de l’Insee, elle dénonce la différence de salaires entre les femmes et les hommes et réclame la mise en place d’une politique publique volontariste pour inverser les tendances, à l’exemple d’autres pays.

    Les femmes travaillent « gratuitement » à compter de ce 8 novembre
Inégalité salaires hommes femmes. Photo Shutterstock

Depuis 11h48 aux Antilles, les femmes travaillent bénévolement, selon « les Glorieuses ». Une situation qui n'évolue pas suffisamment ces dernières années.

Elles se basent sur trois statistiques de l'Insee : 13,9% de différences de salaire entre hommes et femmes en équivalent à temps plein dans les secteurs publics et privés dans les entreprises de plus de 10 employés, 4% d'écart de salaire à travail et compétences égales et 23% d'écart de rémunération tous temps de travail confondus.

En 2016, la date symbolique était le 7 novembre à 16h34, heure Paris. Il y a certes une évolution, mais très infime et pas suffisante, selon la fondatrice de la newsletter féministe « Les Glorieuses ».

Dans leur rapport publié ce vendredi, Les Glorieuses rappelle que cinq pays ont réussi à réduire la différence salariale entre femmes et hommes: Suède, Espagne, Island, Rwanda et Nouvelle-Zélande, grâce à la mise en place de politiques publiques.

7 mesures proposées par « Les Glorieuses »

« Les Glorieuses » proposent 7 mesures comme un congé parental équivalent pour les deux parents, une norme ISO sur l'égalité salariale ou encore, conditionner l'accès au marché et de subventions publiques au respect de l'égalité salariale au sein de l'entreprise.

« Les Glorieuses » ont mis en ligne une pétition sur leur site pour soutenir leurs revendications avec cet objectif, pourquoi pas, un hashtag qui devienne #31décembre23h59.

Pour la sociologue martiniquaise Nadia Chonville, « les choses changent mais c’est très lent. Et, à ce rythme-là, il faudrait encore attendre une trentaine d’années pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes ».

À ÉCOUTER Nadia Chonville, au micro de Matteo Pasteau

 


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