Les Grands Frères martiniquais soutiennent leurs homologues guadeloupéens
Les Grands Frères de Martinique ont souhaité afficher leur soutien. Ils ont tenu, ce lundi main, au Think-Tank de Volga Plage, une conférence de presse pour s'en expliquer.
Depuis une dizaine d'années, les politiques de la ville, dans le cadre de la prévention auprès des jeunes dans les quartiers urbains,ont fait des Grands Frères, des visages médiatiques familiers. C'est bien à ces acteurs de terrain que l'on a confié le défi d'éduquer des jeunes dits"en difficulté".
S'il est courant de les définir comme souverain et triomphant dans les quartiers, de plus en plus d'anecdotes médiatisées les ont fait devenir "les héros" de ces territoires. Leurs messages trouvent en effet une résonnance chez les habitants mais aussi, de plus en plus, au niveau des responsables politiques.
Engagés comme agents de médiation, leur appellation fait parfois débat.
En effet,s' ils participent également à la sociabilisation des jeunes qu'ils accompagnent, la mission de ces acteurs hybrides est multiple. Médiateur, auxiliaire d'éducation, porte-parole, référent ou encore modèles pour les jeunes, ils se présentent souvent comme des "citoyens participant à la vie de la cité".
En Guadeloupe, sept d'entre eux sont actuellement dans la tourmente.
Sept travailleurs sociaux des quartiers de Baie Mahault ou de Pointe-à-Pitre sont, en effet, poursuivis pour avoir participé et même fomenté les émeutes de novembre dernier sur l'île soeur.
Mis en examen pour des chefs d'association de malfaiteurs, en vue de commettre crimes et délits en bande organisée, ils ont été placés sous mandat de dépôt le 17 janvier dernier.
Les sept hommes sont également soupçonnés d'avoir voulu extorquer de fortes sommes d'argent à de grands groupes, mais aussi à des élus via des subventions versées à des associations.
Les poursuites sont essentiellement basées sur des écoutes téléphoniques et audios échangés entre les protagonistes.
Selon les avocats de la défense, les dossiers sont vides malgré les détails fournis par le procureur de la République. L'instruction judiciaire se poursuit.
Le 4 février dernier, leur demande de remise en liberté a été rejetée.
Une version de l'enquête qui ne convainc pas les Grands Frères martiniquais, qui apportent ainsi leur soutien à leurs confrères guadeloupéens.