Le Madras Day célèbre sa 10ᵉ édition à Nanterre autour de la création et de l’innovation
La 10ᵉ édition du Madras Day s’est tenue, ce samedi (8 novembre), à Nanterre, en région parisienne. Organisé par l’association Niotaerc, l’événement a réuni une trentaine d’exposants autour de vêtements, d’objets et de créations innovantes en madras.
C'est un rendez-vous devenu incontournable au fil des années. Le Madras Day se tenait, ce samedi (8 novembre), à Nanterre, en région parisienne.
Organisé par l'association Niotaerc - basée elle aussi en région parisienne - pour sa 10ème édition, le Madras Day rassemblait une trentaine d'exposants, un vaste espace restauration traditionnelle et surtout un « salon des créateurs » à la pointe de ce qui se fait dans le monde coloré et étoffé du madras.
Innovation
Cette année, l'innovation est allée beaucoup plus loin que les vêtements et les classiques maré tèt.
Au Madras Day, on trouvait des rouleaux essuie-tout qu’on peut clipser et déclipser, puis laver pour les réutiliser, mais aussi des culottes menstruelles, des protections féminines aux inserts amovibles, elles aussi réutilisables à l'infini. Alors, pourquoi en madras ?
Le but, c'est que ce soit un système pratique, économique et dans lequel on a confiance, même pour les jours intenses.
Laura Sergius est ingénieure. Elle est la fondatrice de l'entreprise Ossek, qui fabrique les culottes menstruelles aux protections en madras.
C'est un tissu qui est initialement en coton et c'est très important dans cette zone intime d'avoir une matière coton pour du coup favoriser le bien-être de la santé intime et pas avoir une matière synthétique. Donc, le madras qui est originalement en coton est parfaitement adapté à ce type d'utilisation.
Afficher ses couleurs
Vêtements, objets, chaussures, parures ou sacs, porter du Madras c'est afficher ses couleurs, dans un esprit de résistance.
Maeles est la présidente de l'association Niotaerc. Elle a fondé le Madras Day il y a dix ans.
Le madras a été produit en Inde, mais le gros fabricant de madras, il est dans la région lyonnaise. Et c'est ce madras-là qui est exporté aux Antilles. Au moment où il fallait interdire le port de jolies tenues par les servantes, par les esclaves, ils se sont rapprochés du madras pour pouvoir créer leur propre code. Donc, le madras, c'est la résistance, c'est la mémoire, c'est aussi une force. Ce n'est pas qu'un tissu.
L’année prochaine, la manifestation se tiendra à nouveau à Nanterre, en région parisienne, dans ce même esprit qui allie l'innovation à l'identité et aux racines.








