L’OFDTA confirme que les Antilles sont devenues une zone stratégique de transit de la cocaïne

Le constat est sans appel, la grande majorité de la cocaïne qui arrive en France entre par voie maritime, principalement par Le Havre. Ce port est en lien direct avec ceux de Jarry en Guadeloupe et Fort-de-France en Martinique, qualifiés dans ce rapport de "zones de transit” à “rôle stratégique” entre l'Amérique du Sud, la Colombie principalement, et l'Europe.

Des saisies records

Alors ce n'est pas une surprise, car les différentes saisies réalisées l'an dernier, ainsi qu'en 2022 et 2023, avaient déjà clairement révélé ce passage privilégié des trafics. En plus, les chiffres rassemblés par l'OFDTA ne vont pas jusqu'en 2024, année où les cargaisons interceptées ont atteint des niveaux record, notamment aux Antilles. Mais cela confirme l'utilisation de nos îles comme des points de passage du trafic de poudre blanche pour le transport maritime, en plus désormais des voies aériennes. Si la ligne Cayenne-Paris était l'axe principal des mules pour alimenter le marché français, la mise en place du 100% contrôle en Guyane fin 2022 a provoqué un report de cette pratique sur les aéroports antillais, pointe le document, qui note que les avions y font “l’objet de contrôles moins systématiques”.

Les conséquences du trafic

Enfin, à ces deux vecteurs, aérien et maritime, qui représentaient 92,5% des saisies de cocaïne en 2022, s'ajoute la voie postale, principalement depuis la Guyane. Le rapport signale par ailleurs que cette drogue est en passe de devenir le premier marché de drogues illicites en valeur en France et que les trafics seraient responsables de 80 à 90% des règlements de comptes, meurtres et tentatives de meurtre entre délinquants.