À Créteil aussi, une centaine de personnes a manifesté contre la vie chère aux Antilles
Une manifestation contre la vie chère aux Antilles était également organisée, hier (dimanche 1er septembre), à Créteil, dans le Val-de-Marne. Un rassemblement qui s'est fait l’écho de la mobilisation en Martinique et en Guadeloupe.
L’appel à la mobilisation contre la vie chère a été suivi en Martinique et en Guadeloupe, hier (dimanche 1er septembre), mais également à Créteil (Val-de-Marne), où la communauté antillaise s’était rassemblée.
Une centaine de manifestants avaient répondu à l’appel sur les réseaux sociaux pour exprimer leur ras-le-bol face à une situation selon eux inchangée depuis des années, comme cette femme, croisée au hasard de la manifestation.
C’est quelque chose qui dure depuis des décennies maintenant et ça empire et là, je pense que c’est arrivé à son paroxysme. Il faut que ça s’arrête. Les histoires de marges, d’octroi de mer, on ne veut plus entendre ça. Ça suffit. Il faut arrêter de trouver des excuses.
Les visages sont graves et une forte unité se fait sentir. Les prises de paroles s’enchaînent.
Colère et incompréhension
Dans la foule, des Martiniquais vivant dans l’Hexagone expriment leur colère et leur incompréhension face à l’explosion des prix aux Antilles, où vivent des membres de leur famille et où ils vont en vacances.
A ECOUTER Ces témoignages de Martiniquais vivant dans l’Hexagone
Louis-Philippe Mars, vice-président de l’association Ultramarins Doubout, explique le piège dans lequel, de son point de vue, les Antillais se retrouvent malgré eux.
On nous a forcés à nous nourrir autrement et à importer pas mal de choses. Sur les produits de première nécessité, sur les produits alimentaires, les gens sont obligés, s’ils ne cultivent pas et s’ils ne mangent pas local, de consommer ce qui est importé.
Louis-Philippe Mars déplore le manque de contrôle des lois aux Antilles par rapport à l’Hexagone.
Il y aurait vraiment un travail à faire pour casser cette structure qui est là depuis très longtemps et qui fait que plusieurs personnes se gavent entre elles sur le dos des consommateurs sur nos territoires. Ce qui n’est pas le cas dans l’Hexagone, où les choses sont réglementées, où la direction de la concurrence et de la répression des fraudes demande des comptes.
Pour Louis Philippe Mars, il y a des lois et elles doivent être appliquées de la même manière sur l’ensemble du territoire français.