Vote du budget à l’Assemblée : des semaines houleuses à venir et des Ultramarins solidaires

Par 09/10/2024 - 05:33

Après des mois de crise politique en France, c'est un chapitre de combat qui s'ouvre au Parlement. La première bataille, ce mardi 8 octobre, a vu la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire être rejetée par l'Assemblée nationale, malgré 197 députés en faveur, il en fallait 289. Le gouvernement ayant notamment été sauvé par les votes “contre” du groupe du Rassemblement national. Mais cela présage des semaines houleuses, alors que les textes budgétaires vont arriver ce jeudi, notamment pour la mission Outre-Mer.

    Vote du budget à l’Assemblée : des semaines houleuses à venir et des Ultramarins solidaires
Photo d'illustration

« Si nous ne sommes pas entendus, c'est sûr que nous irons vers des moments assez troubles, je suppose », confie Davy Rimane. Le président de la délégation Outre-Mer ne cache pas l'état d'esprit qui anime les députés ultramarins à l'aube d'une guerre budgétaire en rang serré pour le socialiste, Christian Baptiste.

L'unité nous anime toujours sur les sujets, notamment, sur lesquels nous sommes d'accord, de façon transpartisane d'ailleurs. Et donc, par conséquent, nous continuons sur cette lancée, oui.

Au combat

Le lexique guerrier n'est pas abusif à écouter sa collègue Béatrice Bellay.

Ce seront des semaines de combat et de solidarité entre nous. Et lorsque l'on envisage près de 200 millions de rabots budgétaires, c'est l'intérêt pour la situation actuelle, mais pour l'avenir de nos petits pays, c'est tout à fait relatif.

Et même dans les rangs plus au centre de l'Assemblée, les mots sont identiques. « Cela laisse présager un combat âpre », juge Olivier Serva, qui plaide pour une augmentation des budgets.

Vous avez du chômage de masse, de l'insécurité de masse, de l'illettrisme de masse, des problématiques liées à l'écologie. Ce budget ne doit pas, ne peut pas diminuer. Au contraire il doit augmenter.

Certains veulent y croire

Rares sont les voies ultramarines qui donnent sa chance au produit. Parmi les Antillais ils ne sont que trois, le député de Guadeloupe, Max Mathiasin, celui des îles du Nord, Franz Gumbs, et l'élu du Val de Marne, Maude Petit, Martiniquais d'origine, qui n'a pas voté la motion de censure de ce mardi.

C'est un gouvernement de compromis, même si nous estimons, en tout cas au sein du groupe Modem, qu'il manque peut-être un petit peu du côté de la jambe gauche. Mais oui, il faut lui donner sa chance pour qu'il réussisse et pour qu'on puisse avancer sur des dossiers brûlants. Et il y en a beaucoup.

Ce compromis peut-il changer la donne ? Elie Califer veut y croire.

Notre devoir de député, c'est de chercher à faire entendre la problématique de nos territoires ultramarins, en l'occurrence, et de tenter de corriger cette tendance-là avec l'aide des démocrates et républicains de l'Assemblée.

Face à un Premier ministre qui a fixé comme priorité le retour à l'équilibre budgétaire, les Outre-Mers auront à mener une bataille parlementaire compliquée.

 

 


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