Le Sénat vote la loi contre la vie chère malgré le scepticisme des élus antillais

Par 29/10/2025 - 06:30 • Mis à jour le 29/10/2025 - 17:53

Ce mardi (28 octobre), le sénat a voté en première lecture le projet de loi du gouvernement qui est censé apporter des réponses pour lutter contre la vie chère dans les outre-mer. Mais en réalité, le texte est loin d’avoir convaincu les élus de la Guadeloupe et de la Martinique.

    Le Sénat vote la loi contre la vie chère malgré le scepticisme des élus antillais

"Décorrélé de la réalité", "littéraire", sans effet, les parlementaires antillais se sont montrés particulièrement durs avec le projet de loi porté par l’ancien ministre de l’outre-mer, Manuel Valls. Voté ce mardi par la Chambre Haute, le texte continuera son chemin parlementaire avec l’Assemblée nationale.

Mais c'est avec déception que les sénateurs antillais le voient partir. Ils en sont sûrs, en l’état, la loi n'est pas en mesure d’impacter de manière positive la vie des consommateurs. Catherine Conconne, sénatrice de la Martinique est claire sur ses inquiétudes.

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J’appelle cela une loi “extincteur”. Elle est venue à un moment où le pays était à feu et à sang. Le ministre a fait le job en donnant un signal de l’État. Aujourd’hui, une fois la furie passée, on arrive devant ce texte et on se compte qu’il n’y a aucun moyen d’avoir un impact sur les prix en Martinique. En plus on voit des amendements décorrélés à la réalité des pays.

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"Rien ne changera"

Dominique Théophile, sénateur de la Martinique ne sera pas plus doux. L’élu parle d’un texte “bavard”.

Ce texte n’apporte aucune évolution par rapport à ce que Victorin Lurel avait proposé. En Guadeloupe, les prix continuent de monter et rien ne change. Je crois qu’il est temps de parler sérieusement de la péréquation. L’État doit prendre sa part. Les écarts de prix ne peuvent plus durer.

Une telle mesure aura du mal à être entendue à un moment où, par souci d’économie, les budgets alloués aux besoins des territoires ultramarins sont revus à la baisse.


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