Le projet de loi contre la vie chère arrive au Sénat, le sénateur Buval appelle à la vigilance

Par 22/10/2025 - 18:07

Le projet de loi contre la vie chère arrive au Sénat la semaine prochaine. La ministre Amélie de Montchalin parle d’« urgence », mais le sénateur martiniquais Frédéric Buval appelle à rester vigilant face aux annonces du gouvernement.

    Le projet de loi contre la vie chère arrive au Sénat, le sénateur Buval appelle à la vigilance
Photo d'illustration

Le projet de loi du gouvernement pour lutter contre la vie chère arrive la semaine prochaine au Sénat.

Un peu plus d'un an après la crise qui a touché la Martinique, le sénateur martiniquais Frédéric Buval a interrogé l'exécutif, ce mercredi (22 octobre), lors des questions au gouvernement, sur les mesures qu'il comptait prendre pour obtenir une vraie baisse des prix, restaurer la confiance entre la population et les distributeurs et dans le même temps favoriser la production locale.

« Les inquiétudes demeurent à long terme », a insisté le parlementaire martiniquais.

« Une urgence »

En réponse, la ministre de l'Action et des Comptes Publics, Amélie de Montchalin, a confirmé que la lutte contre la vie chère était toujours considérée comme une « urgence » par le gouvernement.

Nous avons déjà quelques résultats. Moins 10 % sur les prix, grâce notamment à ce protocole qui a été déployé. Nous avons aussi ces décrets, cette circulaire qui ont été pris suite au Comité interministériel et les Outre-mer du mois de juillet dernier. Avons-nous terminé le travail ? Non. Et au fond, quelle est la solution ? On le sait, c'est une capacité de production dans les territoires pour des produits qui soient produits là où les gens vivent et qui ne viennent pas de l'autre bout du monde. Et ça veut dire de l'investissement, de la production et donc des outils économiques bien calibrés pour atteindre ces objectifs, c'est ça que nous devons construire ensemble. Et je le redis, c'est à la main du Parlement. Nous avons fait des propositions. Si ce ne sont pas les bons outils, nous amenderons et nous les réviserons ensemble.

« Pas faire confiance à 100 % »

Pour le sénateur Frédéric Buval, il faut rester vigilant et ne pas faire confiance à 100 %.

Wait and see. Mais je pense que nous devons être très vigilants parce qu'il n'y a pas de 49.3, mais le gouvernement est assez habile pour faire passer autre chose et pour nous faire dévier du vote. Je pense que l'Assemblée nationale sera assez habile pour ne pas tomber de ce piège, si piège il y a. Il ne faut pas qu'on fasse confiance à 100 %.

Coupes budgétaires et LODEOM

L’exécutif a également été interrogé sur les coupes budgétaires envisagées pour les Outre-mer, notamment sur les exonérations de charges sociales prévues dans la Lodeom.

La ministre de l'Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a rappelé que le Parlement, sans le recours au 49.3, avait le pouvoir de modifier les textes budgétaires.
Quelle garantie donnons-nous sur les enjeux économiques et le soutien aux entrepreneurs ? Et vous avez cité notamment les mécanismes LODEOM. La garantie, au fond, je le redis, c'est que vous avez, par vos votes, le pouvoir de décider ce que nous devons mettre dans le budget de 2026. Avec ma collègue Naïma Moutchou, à la demande du Premier ministre, nous reprendrons avec vous un travail très technique, très sérieux, très approfondi, pour trouver le bon curseur. Qu'est-ce qui est nécessaire ? Qu'est-ce qui peut être parfois trop compliqué ? Qu'est-ce qui doit être ajusté ? Et je pense que c’est, comme sur tous les sujets budgétaires, le devoir que nous avons.


Tags

À lire également