LODEOM, vie chère… : le président de la FEDOM, Hervé Mariton, invité de « Parlons vrai »
Le Mag du dimanche, « Parlons vrai », est l'un des nouveaux rendez-vous du week-end sur RCI. Un grand entretien avec une personnalité qui fait l'actualité ultramarine au niveau national. Pour ce 1er numéro, Hervé Mariton, ancien ministre et président de la Fedom, a répondu à nos questions.
L'ancien ministre des Outre-mer et président de la Fédération des entreprises d'Outre-mer (FEDOM), Hervé Mariton a répondu aux questions de RCI dans le cadre du nouveau grand entretien - « Parlons Vrai » - qui vous sera proposé chaque week-end sur notre antenne.
Un grand entretien avec une personnalité qui fait l'actualité ultramarine au niveau national.
LODEOM
Parmi les réflexions engagées dans le cadre de la rigueur budgétaire annoncée, le dispositif de LODEOM sociale pourrait être supprimé ou fortement raboté.
Ces exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises ultramarines avaient été critiquées dans un rapport des Inspections générales des affaires sociales et des finances, mais elles seraient pourtant indispensables à écouter Hervé Mariton.
Un, ce n'est pas le moment d'arrêter une politique favorable à l'emploi. Et deux, au moment où on parle de la vie chère, si vous augmentez les charges sociales, vous n'avez aucune raison de faire baisser le prix des produits. Au contraire, ça va avoir un effet haussier sur les conditions de production et donc la vie va être encore plus chère. Donc ça n'a juste aucun sens.
Quant au rapport des Inspections générales des affaires sociales et des finances, Hervé Mariton indique que la FEDOM en conteste un certain nombre de points.
Nous, à la FEDOM, nous avons commandé une étude à un cabinet qui a pignon sur rue, France entière, qui est le cabinet Mazars, qui montre combien, en particulier dans les TPE, dans les PME, si vous supprimez une part significative des exos de charges sociales LODEOM, alors l'entreprise passe d'un résultat chichement positif à un résultat franchement négatif. Et vous avez, au pire, la disparition de l'entreprise, au mieux, la suppression d'un certain nombre d’emplois.
Vie chère
Autre sujet majeur concernant nos territoires, celui de la vie chère, qui doit être débattu dans le cadre du projet de loi porté par Manuel Valls à la fin du mois, mais dont l'avenir est incertain avec le vote de confiance de ce lundi (8 septembre). Un ministre qui, pour rappel, avait reproché à GBH son rôle « d'étouffement » dans les territoires d'Outre-mer. Hervé Mariton a confié ses impressions sur ce texte vie chère.
D'abord, nous considérons qu'il y a un certain nombre d'obligations qui s'imposent aux entreprises, y compris les grandes entreprises. Je pense à la question de la publication des comptes et le projet de loi porté par Manuel Valls a raison de souligner qu'il faut respecter la loi, que les comptes doivent être publiés et qu'il n'y a pas de raison de s'en dispenser quelle que soit la taille de l'entreprise. Une fois que j'ai dit ça, je trouve que le ministre est allé dans la démagogie en cognant sur de grandes entreprises qui ne méritaient pas cela. Quand il y a un cyclone Chido à Mayotte, l'État, le gouvernement, le ministre des Outre-mer, est bien content de trouver des grands groupes, y compris GBH, pour assurer de l'approvisionnement qui sinon ne se ferait pas. Donc, il faut faire gaffe avant de cogner sur les entreprises. Quand il y a critique, je conçois que la critique peut être légitime. Je viens de vous le dire sur la publication des comptes. Mais un peu de respect pour ceux qui ont la vertu d'entreprendre, y compris le talent de réussir.
A ECOUTER L’intégralité du grand entretien avec Hervé Marito








