Etats-Unis : 5 choses à retenir sur Kamala Harris, probable candidate à la Maison Blanche
Après l’annonce du retrait de Joe Biden de l'élection présidentielle du 5 novembre prochain, le président sortant a annoncé son soutien à sa vice-présidente, Kamala Harris. Mais qui est cette Américaine de 59 ans ? Pourquoi les démocrates s'y rattachent-ils ? Portrait en 5 points.
Aux États-Unis, la course à la Maison Blanche connaît chaque jour son lot de surprises. Dernier épisode en date : le retrait de la candidature Joe Biden de l’élection présidentielle du 5 novembre prochain.
Le Président américain sortant a en effet annoncé, ce dimanche 21 juillet, par le biais d’un communiqué, qu’il ne défendra pas les couleurs démocrates face à Donald Trump. Dans le même temps, Joe Biden a adressé son soutien entier à Kamala Harris.
President Joe Biden's legacy of accomplishment is unmatched in modern American history.
— Vice President Kamala Harris (@VP) July 23, 2024
We are deeply grateful for his leadership and service to our nation. pic.twitter.com/fLAOUlfZ4V
Cinq choses à savoir sur la vice-présidente des Etats-Unis :
Un enfance au coeur de l’activisme
Kamala Harris, 59 ans, est née à Oakland, en Californie. Son père, Jamaïcain, est professeur d'économie, sa mère, d’origine indienne, est chercheuse spécialiste du cancer du sein. Déjà, à cette époque, ses parents militent tous les deux pour les droits civiques.
À l’âge de 7 ans, ses parents se séparent. Elle suit sa mère et sa sœur à Montréal. Après plusieurs années, la jeune fille revient aux États-Unis pour passer son baccalauréat. Bilingue francophone, l’actuelle vice-présidente obtient son diplôme de fin d’études en 1981 puis fait son grand retour aux États-Unis, où elle poursuit de brillantes études de droit.
Kamala Harris est diplômée de l'université de Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains en pleine ségrégation. Après ses études, la jeune femme décide de se mettre au service de l’Etat.
Militante antiraciste
Fille d'immigrés, Kamala Harris s'exprime volontiers contre la politique migratoire de Donald Trump. En tant que victime d’un traitement différent dû à sa couleur de peau, elle se dresse dès qu'elle le peut contre les discriminations raciales.
Après la mort de Georges Floyd, un afro-américain décédé à la suite d’une interpellation par quatre policiers, elle soutient ouvertement le mouvement Black Lives Matter. Ayant baigné pendant toute son enfance dans la contre-culture américaine, elle est engagée pour défendre l’ensemble des Américains.
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De par sa couleur de peau ou son genre, la vice-présidente des États-Unis se situe entre les idéaux progressistes des années 60 qu’elle a assimilés par ses parents et en particulier sa mère, qui a porté des combats progressistes, féministes, antiracistes d’aujourd’hui.
Femme noire, la candidate se lance avec des désavantages. "Sa race et son sexe seront-ils un problème ? Absolument", estime LaTosha Brown, stratège politique et cofondatrice du Black Voters Matter Fund, cité par France 24.
Femme de droits
Après deux mandats de procureure à San Francisco, de 2004 à 2011, elle a été élue deux fois procureure générale de Californie, de 2011 à 2017. Elle devient alors la première femme et la première personne noire à diriger les services judiciaires de l'État le plus peuplé du pays.
En janvier 2017, elle prête serment au Sénat à Washington et devient ainsi la première femme ayant des origines d'Asie du Sud à le faire, et seulement la deuxième sénatrice noire dans l'histoire.
En janvier 2021, avec l'élection de Joe Biden, Kamala Harris devient la première femme et la première personne d'origine asiatique à accéder à la vice-présidence des États-Unis. Une fois élue, elle adresse son discours de victoire aux "petites filles" d'Amérique.
Au service de la justice
Kamala Harris est aussi une figure importante de la défense du droit à l'avortement. Un sujet qui touche de plus en plus les jeunes électeurs, notamment auprès du camp progressiste des démocrates.
Grâce à son parcours, la jeune femme a développé des grandes facultés oratoires qui lui servent au quotidien. En 2018, lors d’une commission judiciaire du Sénat, elle a su poser des questions dures et insistantes, notamment lors de l’audition de Brett Kavanaugh.
Son échange conflictuel avec ce juge accusé d’agression sexuelle, qui sera tout de même confirmé à la Cour suprême, est resté dans les annales.
Symbole de force
Elle se différencie en permanence, même dans sa vie privée. En 2014, Kamala Harris se marie à l’avocat Douglas Emhoff et devient la belle-mère de deux enfants: Cole et Ella.
Accepter cette décision montre, une nouvelle fois, qu’elle n’a pas peur de faire preuve d’audace et de courage. Proche de sa famille, elle devient un des symboles de la famille recomposée aux Etats-Unis.
Kamala Harris est fortement pressentie pour représenter les démocrates dans la course à la Maison Blanche. La vice-présidente doit apporter sa réponse et confirmer cette candidature possible lors de la convention démocrate de Chicago qui débutera le 19 août prochain.