Procès en appel des « attaques » contre des élus : Rodrigue Petitot sera fixé en avril

Par 28/02/2025 - 18:45 • Mis à jour le 01/03/2025 - 07:33

Rejugé pour l’affaire des « attaques » contestées par la Défense contre les élus, le président du RPPRAC connaîtra son sort début avril. La cour d’appel a mis sa décision en délibéré après deux jours d’audience.

    Procès en appel des « attaques » contre des élus : Rodrigue Petitot sera fixé en avril
Rodrigue Petitot et ses avocats, après deux jours d'audience.

Un nouveau procès fleuve. Pendant deux jours, Rodrigue Petitot s’est expliqué devant la cour d’appel de Fort-de-France sur les supposées attaques contre des élus martiniquais.

Des propos tenus dans une vidéo TikTok diffusée devant le commissariat de police le 26 novembre dernier et pour lesquels le président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes (RPPRAC) a écopé de 10 mois de prison fermes, aménageables avec un bracelet électronique.

Rejugé après avoir fait appel, il s’est longuement exprimé ce vendredi, au lendemain d'une première journée d’audience tendue, marquée par des demandes de renvoi et des conclusions de nullité déposées par ses quatre avocats, Mes Georges-Emmanuel Germany, Max Bellemare, Mélanie Luce et Eddy Arneton. Mais aussi par l’audition de quatre élus cités par la Défense.

Ce matin, le procès a repris par l’audition de Rodrigue Petitot. À nouveau, ce dernier a contesté l’intention de menacer les élus, mais placé ses propos sur le plan politique.

La vidéo visionnée et traduite

Le cour a ensuite visionné la vidéo. Un traducteur en créole a été missionné pour traduire les propos. Les avocats de la Défense ont, très vite, refusé une traduction mot à mot qui, selon eux ne retranscrit pas le sens du discours de leur client.

Rodrigue Petitot lui-même estime qu’il s’agit d’une mauvaise interprétation de ses propos.

À ECOUTER Ses explications, recueillies par Jessica Dantin-Haustant, lors d’une suspension d’audience.

À plusieurs reprises à la barre, le président du RPPRAC est revenu sur son intention « d’attaquer » les hommes politiques, dans les urnes, lors des municipales de 2026, mais pas de façon physique.

Maintien des réquisitions, relaxe demandée par la Défense

Cette version n’a pas convaincu l’avocate générale. Dans ses réquisitions, la magistrate a demandé 10 mois de prison et 3 ans d’inéligibilité.

Dans la foulée, à tour de rôle cet après-midi, les 4 avocats de la Défense ont soutenu leur client. Tous ont contesté les « actes d'intimidations et menaces envers des élus », tels que qualifiés par la justice. Ils ont plaidé la relaxe.

La Cour d'appel de Fort-de-France a mis sa décision en délibéré au 3 avril prochain.


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