L'université des Antilles décroche un gros coup de pouce
L’Université des Antilles vient d’obtenir un financement de plus de 800 000 euros dans le cadre du programme ERASMUS+, une initiative européenne emblématique dédiée à la coopération internationale dans l’enseignement supérieur.
Ce projet transfrontalier, qui implique plusieurs partenaires caribéens, représente une avancée majeure pour l’intégration universitaire régionale et la réponse collective aux défis climatiques.
Aux côtés de l’Université des Antilles, trois établissements d’enseignement supérieur de la Caraïbe participent à ce projet : l’Institut technologique de Saint-Domingue (République dominicaine), l’Université des West Indies (présente en Jamaïque, à Trinité-et-Tobago et à la Barbade), ainsi que l’Université autonome de Port-au-Prince (Haïti). Ensemble, ces institutions ambitionnent de renforcer la mobilité des étudiants, doctorants, enseignants-chercheurs et personnels administratifs entre les différentes îles de la région.
Deux axes stratégiques : climat et Haïti
Le projet repose sur deux piliers majeurs : la formation à la gestion des risques climatiques dans l’espace caribéen et le renforcement de l’enseignement supérieur en Haïti. Ces priorités, en ligne avec les objectifs de la Commission européenne, s’inscrivent dans une logique de solidarité régionale et de résilience face aux défis environnementaux et sociaux. Pour Olivia Chateau, directrice des relations internationales de l’Université des Antilles, ce financement représente bien plus qu’un soutien financier
C’est un aboutissement et un coup de pouce qui va nous permettre de renforcer nos liens avec l’ensemble de la zone. L’Université des Antilles est la seule université européenne dans la Caraïbe. Cela va renforcer les passerelles entre l’Europe et notre région.
Des mobilités financées et un soutien concret
Grâce à ce projet, des bourses seront attribuées pour faciliter les mobilités académiques — stages, semestres d’études — qui sont souvent limitées par des contraintes financières comme le regrette Olivia Chateau.
Il ne suffit pas de vouloir partir : il faut aussi pouvoir accompagner les mobilités avec des bourses adaptées
Le programme prévoit aussi d’accueillir des étudiants caribéens, notamment des Haïtiens en master de mathématiques, pour lesquels les conditions d’études dans leur pays restent précaires. Cette réciprocité est l’un des atouts clés du projet.
Une vision à long terme
Si la durée initiale du projet est de trois ans, l’Université des Antilles entend bien pérenniser la dynamique qui aura été générée. Des perspectives de co-diplomation, notamment via des masters conjoints avec les universités partenaires, sont déjà envisagées. L’ambition est également de diversifier les thématiques de recherche, au-delà des seuls risques climatiques.
Par cette initiative, l’Université des Antilles s’impose comme un acteur clé du développement régional, tout en consolidant la place des territoires insulaires français dans les politiques de l’Union européenne. Une action concrète au service de la réussite des étudiants caribéens et de la coopération scientifique internationale.








