Carnaval de Bordeaux : un vidé qui a tenu ses promesses

De la rive droite à la rive gauche, l'enthousiasme et l'énergie n'ont pas failli chez les carnavaliers bien décidés à profiter de cette grande parade du Carnaval des Deux Rives et surtout de l'immense vidé qui, comme c'est une tradition désormais, clôt le défilé.

"On se sent super bien,  il fait bon en plus, donc c'est top ! Autant de monde ça fait chaud au coeur", se félicitait la présidente du groupe VaKBand Bordeaux.

Et avant même le top départ, le ton était déjà donné dès l'arrivée des groupes à pied, six à précéder le grand char My Kartel, très entourés et suivis avec ferveur par le public. "On était déjà venus en 2020 et on avait à cœur de revenir pour fêter le carnaval comme il le faut avec la population antillaise mais aussi tous les autres", expliquait Frédéric, leader musical et président de 97 degrés, groupe venu de région parisienne qui compte une soixantaine de musiciens et de danseurs, pour la majorité martiniquais et guadeloupéens.

Ici c'est un peu l'ambiance du sud, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de personnes que ce soit de Montpellier, Toulouse, Paris qui viennent et ça rappelle vraiment la chaleur des Antilles, on a l'impression d'être chez nous !

Spectateurs ou acteurs du vidé...toutes les générations présentes

Pour être parfaitement dans l'ambiance, les participants étaient pour beaucoup venus costumés, en tenues spécialement pour l'occasion. Beaucoup d'étudiants antillais de Bordeaux et de toute la France ont pu se défouler et relâcher la pression pendant quelques heures, dans une ambiance souvent survoltée.

Dans la foule aussi, des spectateurs ravis du spectacle. Ludmila et Jeff, accompagnés de leurs deux filles, se sont décidés cette année à venir découvrir le carnaval de Bordeaux. "On n'a qu'une vie, il faut en profiter, précisait la mère de famille, c'est pour nous rapprocher des Antilles,  faute de pouvoir y aller, ici on est un peu proche de nos sources". "Ça change du stress quotidien de Paris, ça fait du bien de pouvoir souffler, de voir les gens s'amuser", renchérissait son compagnon. 

D'une association étudiante à l'un des plus gros évènements de l'année

Ce carnaval de Bordeaux est au départ l'histoire d'étudiants ultramarins qui, il y a une quinzaine d'années, ont eu envie de retrouver l'ambiance du carnaval au pays et ont monté l'association My Kartel, chargée aujourd'hui d'un événement qui s'est transformé en une gigantesque machine.

"Aujourd'hui, on travaille avec pratiquement une centaine de prestataires, on est 200 bénévoles. On a eu un week-end de folie avec trois soirées, de jeudi soir à samedi soir ! On a fait à peu près 12 000 personnes sur une jauge cumulée, avec des soirées à thème, déguisées et des groupes carnavalesques", se félicitait Jennyfer Desages, vice-présidente de My Kartel, qui espérait accueillir 30 000 personnes pour le vidé. Selon la presse locale, la police en a annoncé 20 000. "

Rendez-vous est en tout cas déjà pris pour l'édition 2026.

Chaque année, à peine on a fini que l'on pense au rendez-vous de l'année prochaine. Et encore une fois, on sera présent et toujours avec plus de monde !

De nombreux groupes seraient en tout cas déjà candidats pour y participer.