Violences des gangs : Haïti décrète un état d’urgence de trois mois

Par 10/08/2025 - 10:55

Après Trinidad, Haïti a décrété l’état d’urgence, ce samedi (9 août), pour une durée de trois mois, face à la recrudescence des violences des gangs armés. Une mesure exceptionnelle qui ne concerne que certaines régions du pays. Il s’agit des départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre.

    Violences des gangs : Haïti décrète un état d’urgence de trois mois
Les autorités haïtiennes collaborent avec des policiers kenyans à la tête d’une mission soutenue par l’ONU.

Les chiffres sont alarmants. Selon l’ONU, entre octobre 2024 et fin juin 2025, plus de 1 000 morts, 200 blessés, 620 enlèvements et près de 240 000 déplacés sont imputés aux violences des gangs armés en Haïti.

C’est dans ce contexte que le Conseil présidentiel de transition, désormais dirigé par l’homme d’affaires Laurent Saint-Cyr, doit préparer des élections présidentielles avant février 2026.

Parmi ses premières mesures, la nomination d’un nouveau directeur général de la Police nationale d’Haïti vendredi dernier (8 août), André Jonas Vladimir Paraison, qui était l’ancien chef de la sécurité du palais national.

Lutte contre l’insécurité

Et puis ce samedi (9 août), l’état d’urgence a été décrété dans les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre, « afin de poursuivre la lutte contre l’insécurité et de répondre à la crise agricole et alimentaire », selon un communiqué du gouvernement.

Cette région, surnommée le «grenier à riz» d’Haïti, a été la cible d’attaques ces dernières années, les gangs tuant des agriculteurs ou les forçant à abandonner leurs champs, détruisant les communautés environnantes.

Les autorités haïtiennes collaborent avec des policiers kenyans à la tête d’une mission soutenue par l’ONU pour contribuer à la lutte contre la violence des gangs.


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