Manuel Valls en Martinique : les acteurs économiques attendent des réponses concrètes
Après deux jours passés en Guadeloupe, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, entame ce lundi (17 mars) une visite de deux jours et demi en Martinique. Un déplacement marqué par les attentes pressantes des acteurs économiques, encore fragilisés par les récents troubles sociaux.

C’est aujourd’hui, à 14 heures que Manuel Valls pose le pied sur le sol martiniquais, en poursuivant sa tournée ultramarine. Après la Guadeloupe, le ministre des Outre-mer passera un peu plus de deux jours en Martinique. Entre rencontres avec les élus, visites de terrain et échanges sur la lutte contre le narcotrafic, son programme s’annonce dense.
Mais au-delà des aspects institutionnels, une attente forte se fait entendre : celle du monde économique. Les acteurs locaux réclament des réponses tangibles et des mesures adaptées à la situation du territoire.
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Des mesures d’urgence et de relance
Parmi les interlocuteurs du ministre figure la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique (CCIM), qui organisera une rencontre autour des préoccupations économiques et des pistes pour la transformation du territoire. Le président de la CCIM, Philippe Jock, souligne l’importance de ce rendez-vous :
Nous espérons que le ministre reprendra en compte, à l’instar de ce qu’il a fait dans des conditions différentes en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte, des mesures permettant aux entreprises martiniquaises, notamment les plus petites d’entre elles, de redresser la barre.
Pour Philippe Jock, deux priorités se dégagent : gérer l’urgence née des émeutes d’octobre et novembre derniers, et enclencher une transformation structurelle de l’économie locale.
Nous avons plusieurs sujets à évoquer avec lui. Le premier, c’est la réponse aux questions urgentes, nées des incidents et des émeutes d’octobre-novembre, pour lesquels on n’a pas eu de réponses nationales. Il y a une vraie demande de réponse immédiate. Et puis, au-delà de cette urgence, nous souhaitons discuter avec lui de la transformation de l’économie martiniquaise, pour développer le pays de façon durable.
La CGPME également sur le front
Du côté de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), le constat est similaire. Sa présidente, Céline Rose, espère que cette visite ministérielle ne sera pas uniquement symbolique, mais qu’elle débouchera sur des décisions concrètes.
Il y a plusieurs sujets qui nous préoccupent. Il y a d’abord les conséquences des mouvements sociaux de fin d’année. Des entreprises se sont retrouvées en grande difficulté, et il faut aujourd’hui des mesures d’accompagnement claires.
Elle pointe également un dossier toujours en souffrance : celui des assurances, dont les procédures et les indemnisations restent trop incertaines.
Il faut aussi appréhender le sujet des assurances, qui n’a pas encore été résolu. Les entreprises ont besoin de garanties. Et puis, sur le moyen et long terme, il faut que l’on sache ce qui pourra réellement être mis en place pour accompagner le développement du territoire. Nous attendons un vrai suivi, des engagements pérennes.
Au ministre désormais de répondre aux préoccupations exprimées. Les prochains jours seront décisifs pour mesurer la portée réelle de cette visite ministérielle.
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