Airbags Takata défectueux : Manuels Valls exhorte les constructeurs « à prendre leurs responsabilités »
Une séquence s’est ajoutée au programme de la visite de Manuels Valls. Ce dimanche (16 mars), en fin de matinée, il est allé à la rencontre des familles des victimes des airbags Takata, à la Direction de la mer, à Jarry. Une mission d’inspection des services de l’Etat sera lancée.

Lors d’une séquence en toute fin de matinée ce dimanche, Manuel Valls est allé à la rencontre des familles des victimes des airbags Takata et de leur avocat, Me Charles-Henri Coppet.
Les échanges ont eu lieu à la Direction de la mer, à Jarry.
Le ministre a annoncé le lancement d’une mission d’inspection des services de l’Etat.
Si Manuel Valls a tenu à rencontrer les familles des victimes, c’est, dit-il, « pour les écouter et leur dire que le gouvernement était totalement engagé ». Mais a-t-il précisé, « il y a ce que l’Etat peut et doit faire et il y a ce qui est de la responsabilité des constructeurs ».
Il faut qu’en France, et notamment dans les territoires ultramarins, et plus particulièrement en Guadeloupe, chacun assume ses responsabilités.
« Un échange constructif »
Me Charles-Henri Coppet, l’avocat des familles de victimes, s’est dit satisfait de l’échange avec le ministre :
C'est un échange très constructif. On a souhaité que le ministre d'État rencontre les victimes parce que c'est une chose que de lire des rapports, c'est une chose que de voir des photos, c'est une autre chose que de parler avec les individus, que de les sentir. Et je pense effectivement que Manuel Valls a compris la détresse que vivaient les Guadeloupéens et qu'il va faire en sorte que des moyens autres soient donnés pour l'encadrement des constructeurs qui agissent de manière particulièrement déloyale. Il faut que tous ces acteurs économiques privés rendent des comptes et que l'intégrité physique soit préservée.
Selon Me Charles-Henri Coppet, Manuels Valls est favorable à la demande d’enquête parlementaire :
Il faut que la loi change. Dans l’avenir, il faut que l’Etat ait plus de moyens de contrôle sur les constructeurs, sur les opérateurs privés.
Témoignage d'une maman de victime
Parmi les parents de victimes présents ce dimanche matin à la Direction de la mer, Annie-Claude Hilaire, dont le fils a été blessé dans un accident de voiture imputable à un airbag défectueux :
Mon fils a été victime d'un accident de la route en avril 2024. Il avait une Seat Ibiza. Il a été blessé au bras. Il a déjà fait pas mal d'opérations. Ça s'est vraiment mal passé, il s’est retrouvé en réanimation. Mais après, il a eu bonne une prise en charge avec le chirurgien. Il a été opéré avec succès et là encore il a des soins à faire.
Annie-Claude Hilaire espère que ce dossier des airbags Takata sera rapidement pris en compte. Elle espère obtenir réparation pour le préjudice moral :
Ce n'est pas évident de voir qu'un membre de ta famille ne peut plus faire ce qu'il faisait auparavant. Alors, pour moi, c'est déjà le plus important. Et après, on verra pour le reste.
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