Une nouvelle vedette de pêche pourrait bientôt voir le jour en Martinique
Imaginée avec les pêcheurs, cette embarcation moderne de 10 mètres pourrait être construite localement. Elle vise à moderniser la filière pour proposer des perspectives aux jeunes professionnels du secteur d’activité.
Une nouvelle vedette polyvalente pourrait bientôt sillonner les eaux martiniquaises. Longue de 10 mètres et estimée à plus de 450 000 €, cette embarcation a été conçue par un architecte naval spécialisé, en étroite collaboration avec des pêcheurs qui connaissent le terrain comme personne.
Moderne, plus propre et pensée pour préserver la qualité des produits, elle se veut aussi une réponse aux défis de la filière : manque de moyens, difficultés économiques, vieillissement des professionnels. L’objectif est d’offrir un outil adapté, attractif et tourné vers l’avenir.
Pour l’instant, cinq pêcheurs artisans de Fort-de-France, du Marin, des Anses-d’Arlet, du François et du Vauclin, pourraient en bénéficier. Ils étaient d’ailleurs tous réunis ce mercredi 3 décembre au Havre de pêche de Volga-Plage, à Fort-de-France.
Des avantages en mer
Parmi ces pêcheurs, on retrouve Jean-Louis Georges-Henry, marin pêcheur au François. Depuis plus d’une cinquantaine d’années, ce professionnel de la mer a expérimenté différentes techniques de pêche et embarcations. Aujourd’hui, il place beaucoup d’espoirs dans cette nouvelle génération de bateaux.
J'ai fait pêche à la yole, j'ai fait de la pêche au lange, pêche côtière, j'ai fait de la pêche en Guyane, je suis parti de la Martinique avec un 25 mètres. Je connais mon métier et je connais ce que je veux. Ce bateau-là, pour aller deux, trois jours en mer, ce sera le meilleur.
Pour lui, ce bateau pourrait changer le quotidien :
On ne va pas souffrir pour aller le retour tous les jours. Avec les yoles, on part le matin et le retour, on le sort. C'est une fatigue, avec toute la navigation. Alors qu'un bateau qui reste deux, trois jours en mer, c'est plus reposant. Il y a plus de temps de pêche. Les heures où le poisson mange, on sera sur place.
Les porteurs du projet sont regroupés au sein de l’association COPEM (Collectif de pêche Martinique). Ils ont déposé une demande d’aide dans le cadre du dispositif REFLOP, destiné à moderniser la flottille. Ils espèrent décrocher jusqu’à 60 % de financement, porté conjointement par la CTM et l’État.
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