Les éleveurs et les institutions poursuivent le dialogue pour lutter contre les chiens errants

Par 19/09/2025 - 08:33 • Mis à jour le 19/09/2025 - 08:33

Un nouveau comité s’est tenu hier (18 septembre) à la sous-préfecture du Marin pour faire le bilan des actions engagées contre les chiens errants. Éleveurs, élus et associations ont échangé sur les moyens à renforcer pour protéger les troupeaux.

    Les éleveurs et les institutions poursuivent le dialogue pour lutter contre les chiens errants
@Melissa Grutus

La réunion faisait suite aux assises organisées sous l’égide du préfet, du président du Conseil exécutif et de la Chambre d’agriculture. 

Pendant plus de trois heures, maires, forces de l’ordre et professionnels ont évalué l’efficacité des mesures prises depuis le lancement du plan d’action. Bastien Merot, sous-préfet du Marin, est satisfait des premières avancées dans la coopération.

Parfois, on caricature un peu une opposition entre les éleveurs et les protecteurs des animaux. Aujourd'hui, on a réussi, je crois, à trouver un accord entre ces deux parties pour arriver à lutter ensemble contre la prédation des troupeaux. Il n'y a pas de solution magique. Par contre, c'est un panel d'actions qui vont le faire. Je le répète mais c'est d'abord quand la responsabilité des propriétaires de chiens ou de ceux qui alimentent des chiens sans toujours être vraiment responsables à 100% de ces chiens. Ces chiens qui soient errants ou divagants, ce sont eux qui prédatent les troupeaux et de façons de plus en plus importantes.

Plus de 400 bêtes attaquées

Depuis le début de l’année, 51 prédations ont été recensées, ce qui représente 420 bêtes tuées ou blessées. Une situation intenable pour les éleveurs.

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Lionel Claveau, président de l’Association de promotion et de protection des animaux d’élevage de Martinique (APPAEM), a exprimé leur lassitude :

Les éleveurs, ils en ont marre des attaques de chiens. Il y a des troupeaux qui sont décimés. On a bien vu qu'aujourd'hui, il y avait une volonté de l'État, de la DAF, de toutes les administrations de pouvoir travailler ensemble pour pouvoir éradiquer. On trouve que ça ne va pas suffisamment vite, qu'il n'y a pas d'argent. On aimerait qu'ils mettent du budget. On arrive à trouver de l'argent pour les tortues marines, pour les iguanes, pour les sargasses, mais il faudrait trouver de l'argent pour pouvoir régler le problème des chiens errants.

Trouver un équilibre

Pour les associations de protection animale, il est nécessaire de concilier la défense des cheptels et la prise en charge des chiens errants. Patrick Bragance, gérant de l’entreprise Capture Animal Transport et président de l’association SOS petites pattes en détresse, insiste :

J'ai aidé les chiens depuis que je suis petit et j'ai été moi-même sauvé par mes chiens de la noyade quand j'habitais en Belgique. Donc, depuis que je suis revenu ici, je suis vraiment à fond. Mon cheval de bataille, c'est la protection animalière.

Selon lui, les chiens errants attaquent simplement pour survivre.

On sait très bien que ce n'est pas de la faute des animaux d'errer sur la voie publique. C'est l'instinct animal qui est comme ça. Ils vont tout faire pour pouvoir survivre, donc attaquer les cheptels pour pouvoir se nourrir en même temps. Les éleveurs, je les comprends. C'est difficile de s'occuper d'animaux et de voir qu'en une soirée, même en quelques minutes, le travail de toute une vie part en fumée. Mais il faut trouver une solution des deux côtés.


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