Attaques de chiens : la colère des éleveurs une nouvelle fois durement touchés en Martinique

Par 20/08/2025 - 16:33 • Mis à jour le 20/08/2025 - 19:20

Le phénomène n’est pas nouveau. Mais ces dernières semaines, le nombre d’attaques de chiens sur le cheptel d’ovins et de caprins a connu une recrudescence dans l’île provoquant, une nouvelle fois, la colère des éleveurs.

    Attaques de chiens : la colère des éleveurs une nouvelle fois durement touchés en Martinique

Les éleveurs de Martinique poussent un nouveau cri de détresse.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il prend régulièrement une ampleur disproportionnée.

En deux semaines, une dizaine d’attaques de chiens en divagation a provoqué des pertes importantes sur le cheptel d’ovins et de caprins.

« On laisse les éleveurs livrés à eux-mêmes »

Une situation catastrophique qui se répète pour une  profession aujourd’hui en colère.

Jerrick Vénitus, président du syndicat des jeunes agriculteurs, regrette que les éleveurs soient livrés à eux-mêmes. Il rappelle que, pourtant, un plan d’action a été signé.

Ça fait mal. Il y a des éleveurs qui ont confirmé avoir subi l’attaque, mais n’ont pas voulu diffuser les photos parce qu’ils auraient eu trop de peine. En deux jours, on a recensé quatre attaques au Vauclin. Au Lamantin, il y en a eu deux aussi. Au Robert, il y en a eu deux. À Saint-Joseph, il y en a eu trois. À Sainte-Anne, il y en a eu une aussi. Il y a des communes et des des secteurs où c’est quand même très récurrent. Un plan d'action a été signé, tout le monde a été mis au courant par la circulaire, tous les maires en avril 2024. Ils devaient tous aller récupérer des cages à la DAAF. Les cages sont là, à leur disposition, pour commencer à capturer les chiens et faire le nécessaire. Dans tous les quartiers qui sont un peu ruraux, à campagne, les chiens sont là, on ne s'embête pas. On voit qu'il n'y a aucun contrôle dessus et on ne parle pas de ça, on ne bouge pas, rien du tout et on laisse les éleveurs livrés à eux-mêmes. C’est quand même très désolant.

Une vidéo diffusée sur Youtube rassemble les images d’animaux blessés, voire tués lors de ces attaques.        

« Des fois je me demande si je dois continuer »

Killian Davidas, éleveur de bovins, de caprins et de volailles, a vu ses bêtes attaquées il y a moins d’une semaine. Une a été tuée, quatre autres blessées. Le lendemain, c’était au tour de son oncle de subir à son tour des dommages.

Durant l'attaque de chiens, j'ai une importée de Métropole, de race Ile-de-France, qui a été blessée, ainsi que ses deux petits, ce sont également des pur-sang. Pour faire venir un animal de Métropole en Martinique, ça a un certain coût, sachant qu'elle peut être stressée et qu'elle ne peut peut-être plus se reproduire par la suite. Les petits étaient âgés d'un mois et demi approximativement. Ils n’étaient pas encore sevrés. Du coup, si la mère ne peut pas les allaiter, ils risquent de ne pas se développer comme ils devraient. Ça représente un préjudice moral déjà, ainsi que financier. On n’est pas dédommagé, rien du tout. Du coup, il faut juste déposer une plainte, et aller potentiellement voir les vétérinaires pour soigner les animaux. Des fois, je me demande bien si je dois continuer ou pas, parce que même quand je fais le nécessaire pour sécuriser le terrain, je vois qu'il y a quand même des incidents. Si les personnes s'occupaient correctement de leurs animaux, il n'y aurait pas de problème.

Une réunion des éleveurs est prévue, ce mercredi soir, à la cantine municipale de Ducos.

Ci-dessous, le plan d'action pour lutter contre la prédation sur les troupeaux causée par les chiens errants et divagants en Martinique.


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