Blue Lines toujours à quai : les navettes attendent malgré l'injonction judiciaire
Alors que les bus et le TCSP ont repris du service hier (15 mai), les vedettes maritimes de Blue Lines restent à l’arrêt. Malgré une décision de justice ordonnant leur remise en service, les navettes n'ont pas encore repris leurs rotations entre Trois-Îlets et Fort-de-France.

Depuis le 28 mars, les navettes maritimes Blue Lines sont suspendues, au grand désarroi des usagers. Pourtant, une décision de justice impose à la société de respecter sa Délégation de Service Public, sous astreinte de 5 000 euros par jour de retard. Près de deux mois plus tard, les bateaux sont toujours immobilisés.
En attendant, un service de substitution par bus a été mis en place. Sept véhicules assurent les trajets entre les Trois-Îlets et Fort-de-France. Mais ce dispositif ne convainc pas.
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Dans la réalité, entre des horaires pas toujours respectés, des embouteillages et des rotations moins importantes, les usagers sont encore loin d’être satisfaits.
Un climat social au point mort
Sur le quai, les employés de Blue Lines poursuivent les réparations des navettes, mais la situation globale reste figée selon Lhora Fardini, déléguée du personnel, cheffe mécanicienne et capitaine.
Nous travaillons tous les jours, nous faisons le nécessaire pour que les navettes puissent être en normes au niveau moteur et au niveau de tous les accessoires autour. C'est un peu compliqué parce qu'il manque de l'outillage. Et en même temps, les pièces sont en commande pour pouvoir finaliser les dernières réparations.
Elle reconnaît une certaine progression technique, mais déplore le blocage sur le plan social :
Les choses avancent doucement, mais sûrement… À part ça, c’est du côté réparation des navettes. Du côté du social, par contre, nous sommes toujours en statu quo, on est toujours en attente.
Des salariés à l’écart des discussions
La communication entre les salariés et Martinique Transport semble rompue. Lhora Fardini dénonce un manque de dialogue :
Normalement, on était censé avoir un rendez-vous au début du mois de mai avec Martinique Transport pour pouvoir continuer sur les discussions, mais bon… Jusqu’à maintenant, on entend qu’il y a des réunions qui se font à droite et à gauche entre différents acteurs, sauf nous.Notre sujet, jusqu’à aujourd’hui, n’est toujours pas finalisé ni sur la table.
La situation continue de pénaliser les usagers quotidiens, mais aussi les salariés.
À ÉCOUTER Le reportage de Melvin Taye
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