Tableau de Macron décapité : le procès de l'artiste Blow renvoyé en mars 2026
L'artiste Blow qui a peint une oeuvre représentant le président de la République décapité devra attendre quelques mois avant d'être jugé. Son procès a été renvoyé à l'année prochaine.
Le procès de l'artiste "Blow" est renvoyé au 26 mars 2026. L'organisateur et le commissaire de l'exposition seront aussi jugés à cette même date.
En janvier 2025, lors d'une exposition au Centre des Arts, l'artiste avait accroché une œuvre représentant le Président de la République, Emmanuel Macron, décapité. Sa tête étant brandie en l'air.
Le chef de l'état avait porté plainte. Le procès des trois prévenus pour "provocation à commettre un crime mais sans effet" et "complicité" devait avoir lieu ce mardi mais l'avocat d'Emmanuel Macron est retenu à Paris. D'où la décision de renvoi prononcé par le tribunal.
L'artiste Blow a réagit à la sortie de la courte audience :
Comme depuis le début, j'attends voir le spectacle se dérouler, parce que jusqu'à maintenant, pour moi, c'est un spectacle. C'est complètement drôle. Ça n'a rien à faire là, pour moi. Je vois ce qu'ils veulent dire, mais je ne comprends pas qu'ils se permettent de me reprocher ça. La liberté, non seulement d'expression dans l'art, la liberté tout court et la liberté des pays colonisés, qu'on se le dise, de la Guadeloupe, de la Martinique, Kanaki et toutes les colonies françaises. La suite, on verra bien comment ils gèrent ça. Pour moi, ça expose juste la de la gestion du gouvernement par des gens qui ne sont pas forcément sains d'esprit.
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Des prévenus sereins
Maître Patrice Tacita, l'un des avocats de François Moulin dit "Blow" nous explique le calendrier à venir de cette affaire :
Dans les affaires difficiles où plusieurs conseillers interviennent, surtout des conseillers qui ne sont pas forcément du barreau de la Guadeloupe, il y a lieu que la juridiction vérifie si, procéduralement, tout est bien axé, que chacun a aussi des pièces, que chacun peut se déplacer. Chacun pourra être présent en prochaine audience. C'est la raison pour laquelle la juridiction a jugé judicieux de renvoyer à une seconde audience relais qui aura lieu le 20 janvier et la prochaine audience devrait intervenir utilement en audience de plaidoirie le 26 mars
Selon lui ses clients sont très sereins :
Mes clients sont confiants puisqu'ils sont dans une situation où le vrai débat, c'est la question non pas d'un délit de presse prétendu, mais c'est la question de le droit naturel qui a liberté l'expression, a liberté l'artiste. Sur des questions d'intérêt public, la question du chlordécone qui est l'objet du tableau incriminé et c'est une question d'intérêt public. Et je pense que vu l'orientation très sage que prélève la jurisprudence, je fais référence à la position de magistrats martiniquais sur la question du déboulonnage des statuts, nous sommes extrêmement confiants pour la suite des débats
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