Des habitants de Goyave campent dans les locaux de la SEMSAMAR

Par 21/12/2022 - 18:53 • Mis à jour le 22/12/2022 - 09:54

Fortement touché par les conséquences de la tempête Fiona, des habitants de la ZAC de l'Aiguille demandent des comptes à SEMSAMAR.

    Des habitants de Goyave campent dans les locaux de la SEMSAMAR

Les propriétaires de la ZAC de l’Aiguille à Goyave campent depuis mardi dans les locaux de la SEMSAMAR situés à La Jaille. Ils ont enfin reçu des documents prouvant que la SEMSAMAR était propriétaire et qu’elle a vendu des terrains. 

Pour autant ce problème qui a véritablement vu le jour suite au passage de la tempête Fiona ne connaît toujours pas de dénouement. 

Le collectif des habitants de la ZAC de l’Aiguille à Goyave demande des comptes à la direction de la SEMSAMAR et c’est en ce sens qu’il s’est installé dans ses locaux. 

"Je suis très déçu par la construction que j'ai fait. Nous avons acheté et construit mais on se rend compte qu'on s'est joué de nous", estime Lucien Cordier qui habite depuis 20 ans à la ZAC de l’Aiguille à Goyave. "Cette ZAC là n'aurait pas du voir le jour tant qu'un pont à deux fois deux voies et surélevé pour ne pas se casser dans ces conditions", assure Lucien Cordier.

"Nous sommes là pour demander un calendrier pour être assurés que les démarches seront entreprises et arriveront à leur terme. Le préfet et le maire ont dit oui mais tous disent que la SEMSAMAR ne veut pas le faire", lance le propriétaire. "Lorsqu'il fallait vendre, ils ont couru derrière l'argent", dénonce-t-il.

"Nous avons eu le document parce que ça fait deux jours que nous sommes là", précise pour sa part Hubert Quiaba. "Nous constatons sur les titres que les parcelles ont été modifiées et que le notaire était sans doute complice", avance l'habitant de la ZAC de l'Aiguille.

Les manifestants ont rencontré le maire de Goyave et le préfet qui leur ont confirmé les difficultés rencontrés sur cette affaire. "Le maire nous a dit qu'il a déposé une plainte en 2008 par rapport à ce projet", indique Hubert Quiaba. "Le préfet a reconnu que la SEMSAMAR a aménagé le territoire sans autorisation. Pour faire les maisons, il fallait faire une digue et draguer la rivière mais rien n'a été fait", ajoute-t-il.

Les habitants se posent également des questions sur la lenteur de la justice : "Pourquoi le procureur n'a pas encore décidé de prendre l'affaire en main ?", s'interroge Hubert Quiaba.

Pour l'heure, ils sont toujours déterminés à obtenir des réponses plus satisfaisantes de la SEMSAMAR.


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