Que révèle la géographie de la délinquance à l’échelle communale aux Antilles ?
Cambriolages, coups et blessures, vols de voitures, quelles sont les villes où l'on en comptabilise le plus ? Le SSMSI, (Sservicestatistique ministériel de la sécurité intérieure), a publié le 27 mars une géographie de la délinquance à l'échelle communale en 2024. Il s'agit des faits enregistrés par les forces de police ou de gendarmerie. En voici les grandes lignes.

En premier lieu, pour établir ce panorama, l'important est de ne pas prendre en compte seulement les chiffres bruts, mais de les mettre en perspective selon le nombre d'habitants, par exemple, ou bien le nombre de logements.
Cambriolages, coups et blessures
Ainsi, si l'on se fie à ce ratio pour les cambriolages, en Guadeloupe, c'est au Lamentin qu'il y en a eu le plus en 2024, 13 cambriolages pour 1 000 logements. En Martinique, c'est à Sainte-Luce avec un taux de 11,35 cambriolages pour 1 000 logements. La moyenne départementale des deux îles tourne autour de 5.
En ce qui concerne les coups et blessures volontaires, c'est aux Abymes qu'il y en a eu le plus grand nombre, mais si l'on calcule le taux pour 1 000 habitants, c'est Pointe-à-Pitre qui est la plus concernée, avec 21,54 faits enregistrés pour 1 000 habitants. En Martinique, même schéma, ce n'est pas Fort-de-France où certes, les coups et blessures volontaires sont en plus grand nombre, mais proportionnellement, c'est à Saint-Pierre où on a comptabilisé 15,73 faits pour 1 000 habitants.
Vols et trafics de stupéfiants
En ce qui concerne les vols de véhicules rapportés à 1 000 habitants, pour la Martinique, c'est aux Trois-Îlets que les forces de sécurité en ont enregistré le plus en 2024 : 7,57.
En Guadeloupe, c'est dans la commune de Pointe-à-Pitre, 7,40 vols pour 1 000 habitants. Pour les vols sans violences contre des personnes, Pointe-à-Pitre est encore la plus touchée par ces atteintes, avec 22,75 faits recensés pour 1 000 habitants. En Martinique, c'est la commune de Sainte-Anne, avec 15,36 vols pour 1 000 habitants.
Enfin, c'est un sujet dont on parle beaucoup aux Antilles, le trafic de stupéfiants. La Martinique semble bien la plus touchée, selon les statistiques publiées. Et c'est au Lamentin que 4,24 faits pour 1 000 habitants ont été enregistrés. En Guadeloupe, c'est toujours selon ce ratio, Basse-Terre, la plus concernée, avec 1,8 fait de trafic de drogue pour 1 000 habitants.