Des apprentis antillais s’affrontent dans un concours au Sagasdom

Par 28/01/2024 - 12:30

Le Salon de la Gastronomie des Outre-Mer, le Sagasdom, se tient durant tout ce week-end à Paris, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. L’occasion pour des apprentis de se challenger à travers « le concours de Babette ». Reportage.

    Des apprentis antillais s’affrontent dans un concours au Sagasdom
Photos : Nicolas Ledain

Au Sagasdom, on retrouve de nombreux exposants et restaurants ultramarins, et notamment antillais qui mettent en lumière les richesses de nos territoires. Mais cet événement, créé par la cheffe Babette de Rozières, accueille aussi le « concours de Babette », qui met en compétition des apprentis issus de plusieurs écoles, instituts et centres de formations, notamment de Guadeloupe et de Martinique.

C'est avec un grand sourire que Prisca Michele, 21 ans, a terminé sa prestation lors de son tout premier concours culinaire en représentant le CFA de la Guadeloupe où elle est apprentie. Pour une première qui met en appétit.

On veut découvrir, On vient d'apprendre. On va voir ce qu'il y a de beau, ce qu'il y a dans les autres DOM-TOM. C'était stressant, mais c'était excellent. Ça aide beaucoup en fait. Ça fait qu'on peut avoir un peu confiance, même si c'est stressant, ça donne envie de faire d'autres concours.

Une participation encourageante

sagasdom concours

Rien à perdre et tout à gagner. Même ressenti pour Yvanna, 24 ans, apprentie au CFA de la Martinique.

Je me suis débrouillée comme je pouvais avec le stress, mais la pression est redescendue. Ça s'est bien passé. Franchement, c'est vraiment pour m'amuser, même s'il y a du stress. Mais si ça passe, ça passe. Si ça ne passe pas, tant pis. Mais j'aurais appris quand même beaucoup de choses.

Un concours qui fait grandir, Tania Garimé, formatrice au CFA de Guadeloupe, en est convaincue.

C'est leur donner confiance parce que c'est stressant, mais c'est encourageant et c'est motivant pour eux parce qu'ils arrivent à se surpasser. Et c'est à la fin qu'ils disent finalement, c'était super, On en a qui ont envie de porter notre cuisine antillaise, je dirais un peu comme Babette, au-delà de la petite cuisine antillaise et la mettre au rang de la cuisine gastronomique.

Découverte et challenge

Et l'expérience a été encore plus riche pour les jeunes Martiniquais qui, en plus du concours, ont été en observation dans de prestigieux établissements parisiens les jours précédents. Des découvertes qui changent leur perspective. Pour Gaby Martinon, formateur au CFA de Martinique à Rivière-Salée :

C'est de la découverte pour beaucoup. Je pense que pour eux, déjà, c'était l'émerveillement. Ensuite, sur le concours, c'est se confronter à d'autres jeunes comme eux, et puis mettre en pratique leur expérience acquise en Martinique et puis leur philosophie culinaire. Aujourd'hui, je pense qu'il y en a qui ont déjà cette touche culinaire.

Et ce n'est pas Yvanna qui contredira son formateur.

Ça m'a appris beaucoup. Moi qui ne fais pas de dressage, j'ai pu dresser des assiettes. C'est un peu plus exigeant et c'est bien parce que ça nous apprend beaucoup.

Une semaine porteuse d'avenir, c'est tout ce que l'on souhaite à ces apprentis qui, pour certains, incarneront peut-être la relève culinaire antillaise.

L’équipe de Martinique
L'équipe de Martinique

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