Débat sur la sécurité alimentaire dans les Outre-mer à la Fête de l’Humanité
La 90ᵉ édition de la Fête de l’Humanité, qui s’est tenue en région parisienne du 12 au 14 septembre, a accueilli plus de 600 000 visiteurs. Les concerts, les débats et plusieurs rencontres ont rythmé l’évènement, dont un échange consacré à la sécurité alimentaire dans les territoires ultramarins.
L’évènement a attiré des centaines de milliers de participants venus pour les concerts parmi lesquels celui de l’artiste Kalash mais aussi pour découvrir les stands et participer aux débats thématiques.
Pendant trois jours, l'évènement a affiché un record de fréquentation : 600 000 visiteurs.
La sécurité alimentaire fait débat
Depuis quelques années, le Parti Communiste organise un débat sur les Outre-mer. Pour cette édition, hier(dimanche 14 septembre), le thème retenu était celui de la sécurité alimentaire.
Le débat s’est déroulé sur le stand national du PCF, en présence de militants parfois peu familiers des réalités ultramarines.
Le député martiniquais Marcelin Nadeau a insisté sur la vulnérabilité structurelle du système alimentaire :
Lorsqu'on est autant dépendant des importations, autant dépendant du conteneur, on ne peut pas parler de sécurité alimentaire. On a pu le vérifier lors de la période du COVID. On a pu le vérifier lorsqu'il y a eu le mouvement de 2009. Tout le monde cherchait à manger à la campagne. Ça veut dire que nous avons un système agricole et un système alimentaire qui n'est pas résilient, qui est trop dépendant des importations, des énergies fossiles, des engrais chimiques et qui doit trouver une forme d'autonomie pour devenir résilient.
Une mission prochaine aux Antilles
Le débat était animé par l’ancien député André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée, qui doit prochainement se rendre aux Antilles dans le cadre d’une mission gouvernementale consacrée à la sécurité alimentaire.
Il a rappelé les enjeux d’intégration régionale :
Il faut essayer de réfléchir à la place que peuvent prendre nos territoires d'outre-mer dans le cadre de l'espace des Caraïbes. Un mouvement se développe actuellement et on ne pourrait pas concevoir qu'on ne soit pas intégrés dans cette dynamique de proximité. Il y a la question de sécurité alimentaire, mais aussi des normes. Comment un territoire français peut-il avoir des règles qui lui permettent de s’insérer davantage dans les échanges commerciaux de l’espace caribéen ?
André Chassaigne a précisé qu’il entendra, lors de cette mission, aussi bien les élus locaux que la population afin d’évaluer les pistes d’action.
