Airbags Takata : les véhicules « stop drive » recalés au contrôle technique dès le 1er janvier

Par 08/12/2025 - 07:57

À partir du 1er janvier, les véhicules équipés d’un airbag Takata classé « stop drive » ne pourront plus obtenir leur contrôle technique sans réparation préalable. L’État veut renforcer les mesures face à un défaut responsable de dizaines d’accidents, surtout en Outre-mer.

    Airbags Takata : les véhicules « stop drive » recalés au contrôle technique dès le 1er janvier

À compter du 1er janvier, tous les centres de contrôle technique devront vérifier si les véhicules sont équipés d’un airbag Takata classé stop drive. Le ministère des Transports rappelle qu’il reste 1,3 million de véhicules concernés toujours en circulation.

Afin de traiter systématiquement les véhicules faisant l'objet d'une mesure de +stop drive+ toujours en circulation [...] il a été décidé d'intégrer la vérification des airbags dans les points pouvant faire l'objet d'une contre-visite lors du contrôle technique.

Concrètement, si un véhicule est équipé d’un airbag Takata classé stop drive, il sera automatiquement placé en contre-visite selon le ministère:

Le véhicule sera mis en contre-visite en raison du danger potentiellement mortel qu'il représente (...), le contrôle technique ne pourra être validé qu'après réparation par un garagiste de la marque et le véhicule n'aura plus le droit de circuler tant qu'il n'est pas réparé.

Une cinquantaine d’accidents

Cette procédure existe déjà pour les défauts les plus graves, rappelle le ministère, tels que l'absence de freinage ou de rétroviseurs.

 Le ministère invite tous les propriétaires […] à vérifier dès maintenant […] si leur véhicule est soumis à un rappel d'airbag Takata en +stop drive+.

La mesure a pour but d’assurer que les conducteurs soient correctement informés et protégés.

À ce jour, 46 accidents ont été attribués en France à l’explosion d’un airbag Takata défectueux, dont 42 en Outre-mer, provoquant 20 morts, dont 18 dans les territoires ultramarins, ainsi que 25 blessés.

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L'entreprise japonaise Takata, aujourd'hui en faillite, est au cœur d'un scandale mondial depuis plus de dix ans. Ses airbags provoquent des explosions mortelles ou engendrant de graves blessures à cause d'un gaz propulseur, le nitrate d'ammonium, qui se dégrade avec le temps, particulièrement dans les climats chauds et humides.


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