10 ans du label "banane française" : immersion à Dunkerque, point d’entrée des fruits antillais
Depuis 2015, le ruban tricolore garantit aux consommateurs une banane de qualité, calibrée et suivie selon des critères stricts. Le label représente aujourd’hui un quart des ventes nationales pour les producteurs antillais.
Ce lundi matin (7 juillet), dès 6 heures, 220 conteneurs de bananes ont débarqué à Dunkerque. Ces fruits proviennent directement des Antilles françaises, avec deux escales : l’une en Martinique, l’autre en Guadeloupe.
Depuis dix ans, c’est dans ce port du Nord que l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) appose le label bleu-blanc-rouge sur ses fruits. Une opération qui repose sur un processus strict de tri, de contrôle qualité et de conditionnement.
Un fruit qui ne supporte aucun défaut
Sur le site, Isabelle Lernould, responsable qualité, supervise l’inspection des bananes dès leur sortie de conteneur :
Tout ce qui est mûr, tout ce qui est mou, ça doit être détruit. Là, on voit déjà qu'on a un point de coupe qui est assez fort. Je pense qu’ils ont coupé un petit peu trop tard.
Au contrôle, Thomas vérifie la conformité du fruit aux 25 critères de la charte du label banane française :
La banane française doit être comprise entre 17 et 23 centimètres. Et on est à 22. On est bon.
L’atelier d’enrubannage, cœur de la chaîne
Direction ensuite l’atelier d’enrubannage, où les bananes sont regroupées par lots. Émilie Bras, responsable adjointe du site dunkerquois, détaille le fonctionnement de la machine :
On vient positionner les mains dans les godets. Les godets sont dédiés au nombre de fruits. On a un ruban de trois, de quatre, de cinq, et de six déjà mis en place sur la machine.
Les opérateurs, chargés de contrôler chaque lot, sont attentifs aux moindres imperfections :
On regarde s'il n'y a pas de chanvre, de fissure, la longueur… Si la banane est belle, puis après, c’est bon.
Le parcours se poursuit sur le tapis roulant surnommé “hippodrome”, jusqu’à la mise en colis :
Quand elle va remettre son colis, ça va afficher 80 fruits. Il n’y en a pas 81 ou 78, c’est 80.
Un site qui a pris de l’ampleur
Avant de rejoindre les rayons des supermarchés, les bananes passent encore quelques jours en mûrisserie. En dix ans, le site de Dunkerque a fortement monté en puissance.
C’était beaucoup, beaucoup moins. Nous étions que dix salariés. On a été progressifs sur la production. Et nous sommes aujourd’hui 190.
Sur le site, on dépote plus de 10 000 colis de 80 bananes par jour.
Le label “banane française”, lancé en 2015, symbolise dix ans de montée en gamme et de rigueur dans une filière qui défend ses origines et sa qualité face à la concurrence internationale.
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