Pour les opposants à la réforme des retraites, le combat continue

"Il n'est pas question que ce texte puisse enjamber la démocratie, puisse enjamber le peuple français", a réagi Olivier Serva, député de la Guadeloupe, quelques minutes après que le Conseil constitutionnel a validé le texte de la réforme des retraites.

Le parlementaire a concédé qu'il ressentait "une forme de déception" mais qu'il s'agit bien d'un "combat vis à vis d'un gouvernement borné, sourd aux volontés populaires d'une population qui s'est exprimée, qui continuera à s'exprimer tant qu'ils n'auront pas retiré cette retraite".

Le député veut insister avec son groupe LIOT sur la mise en œuvre d'une référendum d'initiative partagée. Une requête qui a été retoquée ce jour par le Conseil constitutionnel.

"Pas sage du tout"

Membre de la NUPES, Marcelin Nadeau, député de la Martinique, est lui aussi contrarié par la validation de la loi. "Le conseil constitutionnel n'a pas été sage du tout", ironiste-t-il. Pour le parlementaire martiniquais, les Sages n'ont pas "tenu compte de la situation sociale qui est particulièrement délicate aujourd'hui en France par rapport à ce projet de retraite".

Lui aussi espère que le conseil constitutionnel validera une nouvelle requête de référendum d'initiative partagée.

Rendez-vous ce soir

En Martinique, l'intersyndicale a rendez-vous ce soir pour décider des actions à mener dans les jours à venir. "Ils n'ont pas été très sages de valider cette loi que les Français rejettent dans la grande majorité", estime pour sa part Eric Picot, secrétaire général de la CFDT Martinique.

"Nous ferons un point, une analyse de toute cette affaire et puis nous verrons ce que nous ferons", a-t-il ajouté. "Le combat continue", a indiqué le responsable syndical.