Congés bonifiés : moins longs mais plus fréquents

Par 06/07/2020 - 06:03

Les fonctionnaires originaires des Outre-mer vivant en France hexagonale ont appris ce week-end la modification de la réglementation concernant les congés bonifiés. Le décret prévoit notamment la diminution du nombre de jours de congés.

    Congés bonifiés : moins longs mais plus fréquents

C’est l’une des dernières actions du gouvernement Edouard Philippe. La modification du régime des congés bonifiés a fait l'objet d'un décret publié au journal officiel le 4 juillet 2020.

Le gouvernement a donc fait évoluer la législation concernant ces congés accordés aux fonctionnaires hexagonaux travaillant en Outre-Mer et les fonctionnaires ultramarins travaillant en Outre-Mer : pour résumer ces congés bonifiés seront moins longs mais plus fréquents.

La promesse de révision du système avait été faite par Emmanuel Macron en 2018. Depuis 1978, tout fonctionnaire ne travaillant pas sur son territoire d’origine (hexagone ou outre-mer) pouvait rentrer chez lui tous les 3 ans pendant 65 jours.

Son billet d’avions ainsi que ceux de ses ayants droits étaient remboursés par l’administration et son salaire indexé à celui des fonctionnaires locaux le temps des congés. Un système lourd, complexe plus vraiment adapté reconnaissaient le gouvernement et les partenaires sociaux. 

Des discussions ont été entamées il y a deux ans, des manifestations ont même eu lieu à Paris mais ce décret est paru vraisemblablement sans nouvelles concertations au grand dam des organisations syndicales. 

"Je me pose la question de savoir si nous sommes gagnant ou perdant. On garde la moitié de ce qui est existant et on ne réfléchit pas à quelque chose de plus grande ampleur", déplore Vincent-Paul Gobron adhérant syndical FO pénitentiaire à la prison de Villepinte.

Que change ce décret ? La durée tout d’abord ce n’est plus 65 jours mais 30 jours. La temporalité est également. Les congés bonifiés pourront se prendre tous les deux ans contre tous les trois ans auparavant.

Pris par surprise par l’établissement du décret, les syndicats souhaitent l’analyser pour en comprendre les améliorations positives et les défauts avant d’entamer si nécessaire des actions de mécontentements.


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