Covid-19 : le taux de vaccination reste bas dans les Outre-Mer
Le taux de vaccination contre le Covid-19 dans les Outre-Mer est l'un des plus bas de France. C'est ce qu'indique le ministère des Outre-Mer dans son point hebdomadaire sur l'avancée de la vaccination aujourd'hui (mercredi 24 février). Selon ce dernier, les personnes prioritaires ne se sont pas déplacées pour se faire vacciner.
Des vaccins peu utilisés par les populations cibles
Les taux d’utilisation des doses de vaccins contre le Covid-19 sur les territoires d'Outre-Mer restent encore bas avec une moyenne de 31,4%, oscillant entre 20 % en Nouvelle-Calédonie et 51,7 % à La Réunion.
En particulier, guère plus de 29% des doses livrées en Martinique ont été utilisées, et environ 26% en Guadeloupe.
? #Vaccination | Retrouvez les chiffres des doses de vaccin livrées par l’État dans chaque territoire et le nombre de vaccinations effectuées.
— Ministère des Outre-mer (@lesoutremer) February 24, 2021
À date, ce sont 146 640 doses qui ont été livrées : 33,14% ont déjà été utilisées.https://t.co/mhSdtoV1RX pic.twitter.com/ZzXr93g4q6
Malgré les campagnes de vaccination pour inciter les publics concernés, et l'approvisionnement régulier des territoires ultramarins en doses de vaccins, peu de personnes ont effectivement poussé les portes des centres de vaccination. C'est ce qu'indique le ministère des Outre-Mer :
Les publics prioritaires (+ de 50 ans avec facteurs de comorbidités et personnels soignants) à qui la vaccination est ouverte, ne se sont à ce stade pas déplacés en nombre dans les centres de vaccination
Des taux de vaccination quatre fois inférieurs aux taux nationaux
Alors que 4% de la population française a déjà reçu au moins une dose du vaccin au 22 février 2021 en moyenne, ce taux descend à 0,05% en Guadeloupe, et 1% en Martinique, selon Santé Publique France.
Pour remédier à cette situation, le ministère des Outre-Mer affirme donc vouloir apporter des modifications à la stratégie de vaccination en cours :
Une réflexion est en cours pour étudier la pertinence d'adapter la stratégie de vaccination aux réalités locales (moins de personnes âgées mais davantage de personnes atteintes de facteurs de comorbidités)
Face aux nombreuses critiques du processus de vaccination jugé trop lent en Europe, et en particulier en France, Emmanuel Macron avait en effet annoncé au début du mois de février son objectif d'ouvrir la vaccination à l'ensemble des personnes qui le souhaitent à partir d'août 2021.