Affaire Michel Zecler : la révélation d'échanges de SMS accable les policiers

Par 22/11/2024 - 09:00 • Mis à jour le 22/11/2024 - 15:14

Alors que l’enquête est terminée, Médiapart a révélé cette semaine des SMS échangés entre les policiers qui mettent à mal leur défense. Le 21 novembre 2020, le producteur de musique avait été roué de coups lors d’un contrôle dans son studio d’enregistrement, à Paris.

    Affaire Michel Zecler : la révélation d'échanges de SMS accable les policiers
Michel Zecler

C’était il y a 4 ans, quasiment jour pour jour. Le 21 novembre 2020, Michel Zecler, 45 ans, avait été roué de coups par plusieurs policiers lors d’un contrôle, qui avait mal tourné. Le Martiniquais s’était réfugié dans son studio d’enregistrement et neuf jeunes présents au sous-sol avaient fini par repousser les policiers.

La scène avait été filmée par les caméras de surveillance installées dans l’entrée du studio. Michel Zecler a porté plainte pour violences policières.

Face aux images, les quatre policiers mis en examen pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » et « faux en écriture publique » avaient changé de version une première fois.

Selon eux, l'origine du contrôle était un non-port de masque en période de Covid.

Nouvelles révélations de Médiapart

Cette semaine, dans un article intitulé, « On l’a défoncé » : des SMS retrouvés accablent les policiers dans l’affaire Zecler », Mediapart fait de nouvelles révélations sur cette affaire en publiant des éléments d’enquête.

Le site internet d'investigations publie notamment des SMS échangés entre les policiers après les faits. « Oui tkt jai la main gonfle pcq jai tapé le mec », assure un fonctionnaire. « J’ai rien », répond un autre, qui a pourtant eu 2 jours d’Interruption Temporaire de Travail (ITT).

« Le mec n’a porté aucun coup, il s’est juste débattu », peut-on également lire. Après son agression, Michel Zecler s’était vu décerner 45 jours d’ITT (Interruption Temporaire de Travail).

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Au cours des auditions des jeunes présents et qui avaient mis en fuite les policiers, certains ont évoqué des propos racistes, non enregistrées par les caméras qui ne prenaient pas le son.

L’enquête est désormais terminée. Le parquet doit prendre ses réquisitions dans les prochaines semaines, afin de décider de la suite à donner.


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