Drépanocytose : le dépistage néonatal généralisé dans l'Hexagone
Jusqu'à présent, s'il était généralisé en Outre-mer, le dépistage pour la drépanocytose n'était effectué que de manière ciblée dans l'Hexagone.
C'est à partir du 1er novembre prochain que tous les nouveau-nés en France seront dépistés pour la drépanocytose, a annoncé dans un communiqué le ministère de la Santé aujourd'hui, marquant ainsi l'évolution du programme national de dépistage néonatal.
La Haute Autorité de Santé avait recommandé cette généralisation fin 2022 "pour éviter que des enfants n’échappent au dépistage ciblé", "considérant que la drépanocytose est la plus fréquente des maladies génétiques à la naissance, que son incidence est en hausse et que cette pathologie est responsable d’une forte morbidité et d’une réduction importante de la survie".
En 2022, 684 nouveaux-nés en France ont été dépistés avec un syndrome drépanocytaire, un nombre en augmentation ces dernières années.
"Les centres régionaux de dépistage néonatal seront chargés de déployer cette généralisation du dépistage sur tout le territoire pour tous les enfants nés à compter du 1er novembre 2024, en lien avec le centre national de coordination du dépistage néonatal et les agences régionales de santé", précise le ministère dans son communiqué.
Comme le rappelait la Haute Autorité En France, le dépistage néonatal systématique de la drépanocytose a d’abord été mis en place en 1984 en Guadeloupe et en 1989 en Martinique avant d'être élargi en 1992 à l’ensemble des nouveau-nés des départements et régions d’Outre-mer. Dans l'Hexagone, un dépistage ciblé de la drépanocytose a été introduit en 1995 en Île-de-France puis progressivement généralisé pour couvrir l’ensemble du territoire en 2000, mais toujours de manière restreinte et ciblée selon l'origine des parents.
Un dépistage systématiquement proposé aux parents
Le programme national de dépistage néonatal concerne tous les nouveau-nés qui naissent en France et vise à détecter et à prendre en charge de manière précoce, en cas de besoin, des maladies rares, sévères et le plus souvent d’origine génétique. Réalisé à la maternité, il est systématiquement proposé avec l'accord des parents. une dizaine de pathologies sont actuellement détectées.
.